L’application systématique de l’accord « tiers payant contre génériques »

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Publié le 25 août 2012
Par Francois Pouzaud
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Didier Maarek, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)

La relance de cet accord aurait dû être faite depuis longtemps.

Je regrette qu’elle prenne l’allure d’une opération coup-de-poing et que les pharmaciens ayant pleinement joué le jeu de la substitution soient pénalisés par des rejets de dossiers, au même titre que des confrères moins scrupuleux qui n’appliquent pas l’accord pour récupérer des clients. Pour ma part, j’en ai perdu. Il conviendrait donc d’appliquer la loi avec plus de discernement entre bons et mauvais élèves et d’appliquer les sanctions au bout de deux ou trois mois d’application. Il faut aussi que les syndicats négocient l’absence de rejet en cas de rupture de stock de génériques.

Marie-Thérèse Feuillet-Glorieux, Moirans-en-Montagne (Jura)

Au stade d’essoufflement où nous étions arrivés sur la substitution, nous avions besoin de réactiver l’accord pour vaincre les derniers bastions de la résistance et les pharmaciens qui font de la concurrence déloyale en ne l’appliquant pas. J’ai participé à une conférence de presse organisée par le directeur de la CPAM pour expliquer la mesure. Les journaux locaux nous ont bien aidés à faire passer le message auprès des clients et des médecins réfractaires. Après avoir téléphoné à un cardiologue « anti-génériques », j’ai relevé avec satisfaction qu’il a supprimé les mentions « non substituable » de ses prescriptions.

Patrice Vigier, Marquette-lez-Lille (Nord)

J’applique l’accord systématiquement et je n’incite pas les patients attachés à leurs princeps à demander à leur médecin de marquer « non substituable » sur leurs ordonnances. Je ne veux pas me mettre en porte à faux avec lui et interférer dans le dialogue avec son patient. Les médias doivent faire leur travail de relais de l’information. En cas de maintien de la prescription du princeps, le plus difficile à obtenir du médecin sera de porter cette mention de manière manuscrite, ligne par ligne. Les pharmaciens qui substituent en dessous de la moyenne du département vont être contrôlés les premiers et n’ont plus intérêt à démarcher les clients hostiles aux génériques.

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