La promesse de Xavier Bertrand de faire bouger la rémunération dès le prochain PLFSS

Brigitte Cardonnet, Rueil Malmaison (Hauts-de-Seine)

Je ne crois pas que Xavier Bertrand fera des miracles compte tenu de l’état des déficits sociaux. Ce n’est pas un magicien. Même s’il tenait ses promesses, la rémunération des nouveaux services n’est réservée qu’aux grandes pharmacies. Pour une petite pharmacie comme la mienne, mettre en place ces nouveaux services me coûterait plus cher que la rémunération que je pourrais en retirer. Prendre des décisions dès le prochain PLFSS me paraît difficilement jouable et dans tous les cas, la solution ne pourra pas être satisfaisante car elle créera des disparités supplémentaires entre grandes et petites officines dont la chute sera précipitée.

François Roux, Plaisance du Touch (Haute-Garonne)

La loi HPST a donné un grand espoir pour la profession. Mais entre les contraintes budgétaires et les remaniements ministériels, je ne suis pas convaincu que la revalorisation de la marge des pharmaciens soit l’urgence du moment pour un gouvernement arrivé en fin de carrière, même si Xavier Bertrand a conscience que la profession est sinistrée et que la désertification médicale va conduire les pharmaciens à remplir d’autres missions. Celles-ci devront être correctement rémunérées pour être pleinement assumées. Le nerf de la guerre, c’est de trouver les budgets. Je ne serais pas pessimiste si la France n’était pas dans une situation de déficit budgétaire.

Véronique Michot, Lusigny (Allier)

Je pense, sinon j’espère, que Xavier Bertrand tiendra la parole donnée. Si notre ministre s’est engagé vis-à-vis de notre profession, c’est aussi parce qu’il y a des choix politiques à la clé. En cas de déception, il y aurait certainement une sanction politique lors des prochaines élections présidentielles de la part des titulaires, des salariés de l’officine, mais aussi des jeunes générations de pharmaciens appelés à s’installer. On trouve normal que les médecins réclament tous les ans une revalorisation de leurs honoraires. Il ne me paraît pas exagéré de demander en même temps une revalorisation de la marge et un honoraire complémentaire pour les nouvelles missions.