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Grève du 30 mai : pourquoi le #MobilisationPharmaciens devient viral
« Prenez soin de vos pharmaciens, ils prennent soin de vous » : sous le hashtag #MobilisationPharmaciens, des dizaines de titulaires d’officine détaillent les raisons de leur mobilisation à la grève 30 mai. Le but ? Alerter l’opinion publique sur la situation de plus en plus délétère de la pharmacie.
En chœur, les nombreux pharmaciens présents sur les réseaux sociaux expliquent les motifs de la grève du jeudi 30 mai. « Nous sommes bien plus que des distributeurs de médicaments, nous sommes des professionnels de santé et des acteurs de proximité, surtout dans les zones rurales et fragiles », affirment-ils dans des posts Facebook et X publiés sous le hashtag #MobilisationPharmaciens. « Non aux pénuries de médicaments, à l’entrée des groupes financiers dans les officines, aux plateformes de vente en ligne et à la vente en grande surface », poursuivent les pharmaciens mobilisés. Et de rappeler : « Plus d’une pharmacie ferme chaque jour depuis le début de l’année. Et si demain c’était la vôtre ? »
En finir avec l’image d’Epinal du pharmacien riche !
Depuis maintenant plusieurs semaines, Deplphine Chadoutaud, pharmacienne à Orsay et présidente de l’URPS pharmaciens d’Ile-de-France a d’ailleurs été l’une des premières à reprendre une illustration détournée de la coupe d’Hygie en commentaire : « First they ignore you, then they laugh at you, then they fight, then you win @fredvalletoux, @GabrielAttal, @BrunoLeMaire, @ThomasFatome ». « J’aime beaucoup cette phrase de Ghandi. Elle résume très bien ce que nous vivons. Les autorités ont commencé à rire de notre mobilisation et maintenant elles prennent conscience de notre union. Les patients sont avec nous. Nous sommes le phare, le premier relais. Ils le savent. Cette mobilisation est une manière de leur dire : vous pouvez perdre votre pharmacie de quartier, personne n’est à l’abri. Il faut en finir avec l’image d’Epinal du pharmacien riche. Nous avons un salaire moyen et devons faire face à des menaces économiques de plus en plus nombreuses. En 2023, les redressements judiciaires ont doublé par rapport à l’année précédente », poursuit Delphine Chadoutaud.
Des témoignages pour alerter l’opinion publique
Les grévistes se sont également emparés du réseau TikTok, où plusieurs vidéos détaillent les raisons de la colère des pharmaciens. « Les économies budgétaires et l’absence de revalorisation des honoraires des pharmaciens menacent la viabilité économique des officines », prévient une vidéo du compte « Docteur Michaël Pharmacien », également partagée sur les réels Facebook. Dans ce format d’une minute trente, plusieurs titulaires d’officine s’expriment à tour de rôle pour détailler les menaces qui pèsent sur la profession, des ruptures d’approvisionnement des médicaments au projet de loi sur la dérégulation des pharmacies. D’autres pharmaciens connectés se sont montrés solidaires des étudiants, qui attendent la réforme de leur cursus depuis sept ans. Ces derniers, très présents sur les réseaux sociaux, relaient une vidéo de mobilisation dans laquelle de futurs pharmaciens disent se mobiliser entre autres « pour garantir un accès égal aux soins sur tout le territoire. »
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