Gilets jaunes à La Réunion et livraison des médicaments : les répartiteurs font front

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Gilets jaunes à La Réunion et livraison des médicaments : les répartiteurs font front

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Publié le 23 novembre 2018
Par Francois Pouzaud
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« La situation à La Réunion est en train de virer au cauchemar » alerte Emmanuel Loupy, président de CERP Réunion. Depuis le 17 novembre, le mouvement des « gilets jaunes » paralyse l’Ile devenue le théâtre d’une flambée de violences urbaines. « Nos camionnettes rebroussent chemin car elles sont menacées d’être caillassées, elles doivent souvent trouver d’autres itinéraires afin de contourner les barrages et livrer les officines, raconte-t-il. Un de nos semi-remorques est bloqué au port de Saint-Louis mais pour l’instant, il n’y pas de situation de pénurie car les répartiteurs disposent de deux mois de stocks au lieu des 15 jours obligatoires »

Compte tenu des actes de vandalismes et de violences perpétrées, le préfet de La Réunion a pris un arrêté d’interdiction de circuler entre 21 h et 6 h mais ce couvre-feu ne s’applique pas aux répartiteurs locaux. « Nous avons avancé de deux heures les horaires de livraison du matin pour éviter les barrages sur les routes mais les pharmaciens ne nous remettent pas systématiquement les clés de leur officine de façon à pouvoir livrer en dehors des heures d’ouverture », explique-t-il.

L’ARS Océan Indien a d’ailleurs rendu hommage par courriel aux répartiteurs de l’Ile en les félicitant de leur implication. « La sécurité sanitaire de l’Ile dépend du niveau de stock que détiennent les répartiteurs sur place », rappelle Emmanuel Loupy, si le blocage devait se prolonger.

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