Financiarisation : Geneviève Darrieussecq incite les officinaux à faire le ménage

« Sur la financiarisation, mon inquiétude est grande, à tous les niveaux, y compris dans le secteur de la pharmacie », a alerté la ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, interpellée par l’Ordre national des pharmaciens. Ce dernier dénonce depuis plusieurs mois la multiplication de pratiques financières complexes qui, en plus de fragiliser l’autonomie des officinaux, risquent de les éloigner de leur mission de santé publique.

Geneviève Darrieussecq a exhorté les pharmaciens à « faire le ménage » au sein de la profession et à maintenir un haut niveau de vigilance face à ces dérives. « Je compte sur vous pour être vraiment rigoureux dans ce domaine », a-t-elle insisté, tout en promettant un soutien accru de l’État. « Il faut que l’on stoppe tout ça ou, du moins, qu’on le régule parfaitement », a-t-elle affirmé.

Un enjeu renforcé par les défis économiques et sanitaires

Ce signal d’alarme intervient dans un contexte où le secteur de la pharmacie doit faire face à des défis majeurs : pénuries récurrentes de médicaments, pression économique accrue, et attentes croissantes en matière de services aux patients. La financiarisation, si elle n’est pas maîtrisée, risque d’exacerber ces difficultés, en rendant l’accès aux soins moins équitable et en compromettant la qualité du réseau officinal.

Geneviève Darrieussecq a également évoqué l’importance de préserver le modèle de l’officine en tant qu’acteur de proximité.

Appel à une mobilisation collective

Dans son discours, la ministre a réaffirmé sa volonté de travailler de concert avec l’ensemble des parties prenantes pour réguler ce phénomène. « L’indépendance des pharmaciens est un pilier de notre système de santé. Nous devons tout faire pour la préserver », a-t-elle conclu.