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- Fin de la distribution des masques d’Etat : le coût pour l’officine sera de…
© covid-19, masques, stock Etat, prime - Pixabay
Fin de la distribution des masques d’Etat : le coût pour l’officine sera de…
Mise en place dès le mois de mars pour endiguer la crise du coronavirus, la dotation en masques gratuits pour les professionnels de santé libéraux prendra fin le 4 octobre prochain. Conséquence : ils vont devoir s’organiser pour constituer leurs propres stocks et gérer eux-mêmes leurs approvisionnements… comme avant l’épidémie de Covid-19.
Dans un courrier diffusé le 31 juillet dernier, la Direction générale de la santé (DGS) demande aux professionnels de santé de se doter d’un stock de sécurité de masques chirurgicaux et FFP2 et autres équipements de protection individuelle nécessaires à la prise en charge de patients Covid, correspondant à trois semaines de consommation en temps de crise épidémique.
« Contrairement aux autres professionnels de santé (médecins, infirmiers…) qui se servaient régulièrement de masques de protection avant la crise sanitaire, l’utilisation de masques et l’obligation de constitution d’un stock tampon représentent une situation nouvelle pour les pharmaciens d’officines et un coût supplémentaire pour le réseau officinal de l’ordre de 50 millions d’euros par an, soit en moyenne 2 000 à 2 500 euros par officine », souligne Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Il entend demander au nouveau directeur général de la caisse nationale de l’assurance maladie, Thomas Fatome, une aide financière spécifique pour l’achat de masques. « Cette enveloppe doit être pérenne et distincte de la prime Covid, qui est ponctuelle et qui englobe la distribution des masques de protection de la dotation Etat aux professionnels du 16 mars au 28 mai, l’équipement de protection anti-Covid-19 de la pharmacie et les procédures de désinfection. »
Egalement favorable à une aide financière de l’assurance maladie en ce domaine, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), appelle à une reprise du dialogue conventionnel professionnel et interprofessionnel, estimant que « le financement de ces équipements doit être discuté dans un cadre interprofessionnel avec l’ensemble des professionnels de santé. »
Un retour possible à la gratuité
Toutefois, le retour au dispositif antérieur n’est pas exclu. La DGS assure que « l’Etat conservera la possibilité de reprendre la main à tout moment, dès lors que la situation sanitaire l’exigera ». Ainsi, en cas de rebond de l’épidémie, « l’approvisionnement des professionnels de santé libéraux ou intervenants à domicile sera toujours assuré par les pharmacies d’officines qui recevront du stock de la part de l’Etat, selon le modèle éprouvé ces derniers mois ».
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