Faire grève pour défendre le monopole Luc Seigneur, Troyes (Aube)

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Publié le 13 septembre 2014
Par Francois Pouzaud
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Luc Seigneur, Troyes (Aube)

Les taxis et les routiers ont une force de frappe plus puissante, mais si nous nous unissons pour faire grève, l’Etat ne tiendra pas deux jours ! Aujourd’hui, des pays ultralibéraux (Suède, Hongrie…) font machine arrière sur les médicaments en grande surface car cela pose des problèmes de santé publique. Les Français n’ont pas l’habitude de gérer un budget santé. Avec la crise, il faut leur redonner du pouvoir d’achat, mais sur les médicaments OTC, les pharmacies françaises sont bien placées dans les comparaisons européennes. Nous devons rester vigilants pour que les laboratoires ne soient pas tentés par l’aventure en GMS. Ne refaisons pas la même erreur qu’avec la parapharmacie !

Daniel Toledano, Le Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis)

Le départ d’Arnaud Montebourg est une très bonne chose, mais il faut être prêt à faire grève si nos instances professionnelles nous le demandent. Dans ma pharmacie, j’emploie du personnel sérieux et compétent – ce qui a un coût – pour proposer services, conseils et dispensation de qualité. Si l’on ouvre le monopole, la pharmacie n’aura plus la marge suffisante pour maintenir les mêmes prestations. En Angleterre, l’OTC en GMS n’est pas moins cher qu’en pharmacie. Si demain la grande distribution française propose ces produits, leurs prix ne seront moins chers qu’un temps. Les médicaments seront délivrés sans les conseils d’un professionnel indépendant.

Eric Housieaux, Saint-Sauveur (Hautes-Alpes)

Je suis prêt à faire grève ou à suivre toute autre action promue par l’Ordre des pharmaciens pour défendre la santé publique. Je ne sais pas si la profession gagne au change avec Emmanuel Macron. Je ne suis donc pas forcément optimiste : le pouvoir exécutif est aux abois et les professions réglementées font figure d’os à ronger. Il y a eu beaucoup de désinformation sur la profession, la priorité est donc de communiquer et d’informer nos parlementaires.

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