Devant Agnès Buzyn, l’Ordre défend la sécurité et la qualité

Lors de la réunion-consultation de la profession, organisée par Agnès Buzyn le 16 mars dernier au ministère de la Santé, Carine Wolf-Thal, présidente du conseil national de l’Ordre des pharmaciens, s’est positionnée sur la sécurité et la qualité en pharmacie, faisant passer trois messages clés à la ministre.

« Je lui ai d’abord fait part de mon inquiétude à propos de la sérialisation qui doit se mettre en place en février 2019 et des problèmes de sécurité qui pourront se poser si la profession ne parvient pas à répondre à la directive européenne. » Face aux problèmes de financement rencontrés, la présidente demande aux pouvoirs publics de se saisir de cette question, « afin de donner à la profession les moyens nécessaires à la mise en place de cette directive ».

Le deuxième thème, toujours en lien avec la sécurité, a trait aux « plate-formes de rétrocession » des pharmaciens qui constituent, selon elle, un vrai risque de rupture de la sécurité de la chaîne du médicament, notamment en termes de traçabilité. « Après avoir interpellé la direction générale de la Santé sur ce sujet, j’ai également demandé à Agnès Buzyn de se prononcer sur la légalité de ces sites », indique Carine Wolf-Thal.

Sur le chapitre de la qualité, il y a pour la présidente de l’Ordre, un avant et un après Lactalis. « La qualité est un sujet autour duquel on a trop longtemps tourné, l’Ordre a travaillé sur des mesures incitatives mais aujourd’hui, cela ne suffit plus avec l’arrivée des nouvelles missions et des bilans de médication. Je me suis donc engagée auprès de la ministre à lui déposer une feuille de route avant l’été traçant le chemin qui amènera la pharmacie vers la certification », annonce-t-elle. Dans combien de temps ? A quelle vitesse ? Obligatoire ou facultative ? Selon quel référentiel et quels moyens ? Une première réunion de travail avec l’ensemble des représentants de la profession se tiendra dans les locaux parisiens de l’Ordre le 4 avril prochain. 