Déterminer au plus vite les pharmacies fragiles pour les aider

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Déterminer au plus vite les pharmacies fragiles pour les aider

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Publié le 13 septembre 2024
Par Sana Guessous
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Après la parution en juillet du décret et de l’arrêté ministériel définissant les territoires dits fragiles, les agences régionales de santé (ARS) doivent à présent s’atteler au travail de zonage. Ce dernier permettra d’identifier les secteurs insuffisamment approvisionnés en médicaments.

C’est l’un des chantiers prioritaires de cette rentrée : offrir un meilleur accès au médicament aux populations bénéficiant d’une offre officinale restreinte en aidant financièrement les pharmacies situées dans ces zones fragiles. Première mission des agences régionales de santé : identifier les territoires concernés : « Les ARS ont jusqu’à février 2025 pour effectuer ce travail de zonage et nous le présenter, a expliqué Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), lors de sa conférence de presse de ce vendredi 13. De notre côté, nous nous sommes dotés d’un outil cartographique puissant que nous mettons à la disposition de nos représentants locaux afin qu’ils puissent qu’ils puissent produire des cartes détaillant au mieux les zones où l’accès au médicament est compromis. »

Une aide jusqu’à 20 000 € et des ouvertures possibles dans des territoires isolés

Le décret sur les territoires fragiles introduit deux mesures importantes : une officine pourra ouvrir par voie de transfert ou de regroupement « si les communes contiguës dépourvues d’officine totalisent un nombre d’habitants supérieur à 2 500 habitants et que l’une d’entre elles recense au moins 2 000 habitants », détaille l’Ordre national des pharmaciens. La deuxième mesure phare concerne les pharmacies situées dans ces zones et réalisant moins d’un million d’euros de chiffre d’affaires : ces officines bénéficieront d’une aide annuelle pouvant aller jusqu’à 20 000 € ainsi que de financements de l’ARS pour leurs projets d’équipement ou de recrutement de personnels.

Un décret remis en cause par une partie de la profession

Mais ce décret ne fait pas l’unanimité au sein de la profession. En juillet, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a introduit un recours devant le conseil d’État pour contester ce texte comportant des points jugés problématiques par le syndicat. « La situation étant assez urgente pour ces territoires, nous allons nous mettre au travail sans attendre. Nous verrons ce que le juge du conseil d’État décidera quant au recours de nos camarades de l’USPO », précise Philippe Besset.

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