Démographie médicale 2025 : plus de médecins, mais une pénurie persistante de généralistes

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Démographie médicale 2025 : plus de médecins, mais une pénurie persistante de généralistes

Publié le 28 mars 2025
Par Christelle Pangrazzi
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L'Atlas 2025 de l'Ordre des médecins révèle une hausse modérée du nombre de médecins actifs, une baisse constante des généralistes libéraux, une féminisation accrue et un risque d'effectifs trop important dès 2040.

Selon l’édition 2025 de l’Atlas de la démographie médicale publiée par l’Ordre des médecins, la France comptait au 1er janvier 2025, 241 255 médecins actifs, soit une augmentation modérée de 1,7 % par rapport à 2024, représentant précisément 3 955 médecins supplémentaires en exercice. Depuis 2010, le nombre de médecins en activité régulière a progressé de 11,9 %, principalement en raison d’un assouplissement progressif du Numerus clausus.

Baisse préoccupante des généralistes libéraux

Malgré l’augmentation générale des effectifs, les médecins généralistes libéraux continuent de décliner. Leur part dans la profession médicale est tombée à 40,7 % en 2025, contre près de 50 % en 2010. Ce phénomène, attribué à une attractivité moindre pour la médecine générale et aux nombreux départs en retraite non compensés, pourrait accentuer les difficultés d’accès aux soins, particulièrement dans les zones rurales.

Féminisation et rajeunissement de la profession

L’Atlas souligne également le rajeunissement des médecins actifs, avec un âge moyen désormais établi à 48,1 ans, contre 50,2 ans en 2010. Par ailleurs, la féminisation continue sa progression : les femmes représentent aujourd’hui 51,8 % des médecins actifs réguliers, contre 40 % en 2010.

Déséquilibre territorial toujours marqué

La répartition géographique des médecins demeure inégale avec des disparités persistantes, notamment une « diagonale du vide » traversant la France du nord-est au sud-ouest. Dans des départements tels que l’Yonne, l’Indre ou le Lot, l’âge moyen élevé des praticiens et la faible densité médicale aggravent les difficultés locales d’accès aux soins. Cette situation relance le débat sur la régulation de l’installation des médecins, récemment alimenté par le rejet en commission, fin mars 2025, d’une proposition de loi visant à réguler l’installation des médecins généralistes pour mieux couvrir les zones sous-dotées.

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Risque de trop de médecins dès 2040

L’Ordre des médecins alerte enfin sur un potentiel excès de médecins formés à l’horizon 2 040. Selon leurs projections, le nombre de médecins pourrait croître de 2 % chaque année, ce qui représenterait environ 70 000 médecins supplémentaires en 15 ans. « Ne sommes-nous pas en train de former trop de médecins ? », s’interroge le Dr Jean-Marcel Mourgues, vice-président de l’Ordre chargé de la démographie médicale. Cette question appelle à une réflexion urgente sur l’adaptation de la formation médicale aux besoins réels du territoire.

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