Compromis (enfin) trouvé entre les biologistes et l’Assurance maladie

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Compromis (enfin) trouvé entre les biologistes et l’Assurance maladie

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Publié le 20 décembre 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Le 20 décembre 2024, un accord important a été signé entre l’Assurance Maladie et trois syndicats de biologistes médicaux : le Syndicat des biologistes, le Syndicat national des médecins biologistes, et le Syndicat des laboratoires de biologie clinique. Ce nouvel accord formalise les conditions de mise en œuvre du protocole signé en juillet 2023 et définit les actions concrètes pour les années 2025-2026.

Le protocole de 2023, qui sert de base à l’accord du 20 décembre, repose sur trois grands objectifs. Le premier est de garantir que les dépenses de l’Assurance Maladie évoluent de manière soutenable, en évitant une explosion des coûts liés aux actes de biologie médicale. Le second vise à offrir aux biologistes médicaux une visibilité sur l’avenir économique de leur profession, tout en restant réalistes face aux défis financiers. Enfin, le dernier objectif, loin d’être secondaire, porte sur le soutien à l’innovation et à la prévention, un domaine clé pour répondre aux enjeux sanitaires de notre époque.

Dans le cadre de cet accord, les grandes lignes économiques restent les mêmes qu’en 2023, mais des ajustements ont dû être faits, notamment après la baisse des tarifs en septembre 2024 et la réduction du volume d’actes réalisés ces derniers mois. Ainsi, bien que les tarifs restent globalement stables, des augmentations de 1,75 % sont attendues pour 2025 et 2026.

Un suivi régulier pour mieux répondre aux enjeux du terrain

Une des nouveautés majeures de cet accord est la mise en place d’un comité de pilotage, chargé de suivre l’évolution des volumes de biologie médicale et de s’adapter aux différents facteurs économiques et sanitaires. Ce comité, qui se réunira chaque mois, sera présidé par une personnalité extérieure, choisie d’un commun accord. Il aura pour mission de poser un diagnostic clair et régulier sur des points aussi cruciaux que les prescriptions médicales en ville, l’impact des épidémies non récurrentes, et les pratiques en établissement de santé.

La prévention au cœur de l’avenir de la biologie médicale

Un autre axe fondamental de cet accord est l’engagement à travailler sur la prévention et le dépistage. À une époque où la prévention est plus que jamais nécessaire, renforcer le rôle des biologistes médicaux dans ce domaine semble être une priorité. Cette nouvelle approche permettra de mieux utiliser les ressources du système de santé, tout en pérennisant la profession de biologiste, qui joue un rôle essentiel dans la gestion des maladies et le suivi des populations.

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Cet accord est donc bien plus qu’une simple stabilité économique pour les biologistes médicaux. Il prépare également le terrain pour des évolutions stratégiques, qui devraient permettre aux biologistes d’être mieux armés face aux défis futurs, tant économiques que sanitaires.

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