Ce que vous en pensez : Poursuivre l’action pour obtenir gain de cause sur la revalorisation de la marge

Réservé aux abonnés
Publié le 9 octobre 2010
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

CHRISTOPHE DOL, Angers (Maine-et-Loire)

J’ai l’espoir que la journée morte ou d’autres actions menées par les syndicats finiront par porter leurs fruits. De toute façon, la profession n’a guère le choix. Si elle ne fait rien, elle n’obtiendra rien. On ne peut pas continuer ainsi et se laisser marcher dessus sans broncher. Les actions dirigées vers le grand public peuvent interpeller les pouvoirs publics et limiter les prochaines vagues de déremboursement ou les baisses de prise en charge des médicaments prévues au PLFSS 2011. Par contre, sur la revalorisation de la marge, c’est une tout autre affaire ! Il faudra étudier de nouvelles pistes d’actions qui emportent, cette fois, l’adhésion des trois syndicats.

MARIE-MADELEINE FEREYROLLES, La Tour d’Auvergne (Puy-de-Dôme)

Je ne vois pas quel type d’action ou de manifestation peut avoir un effet positif sur les négociations. Défiler dans la rue ne fera qu’amuser la galerie, ouvrir un boulevard à monsieur Leclerc qui n’attend que cela, et nous ridiculiser car, dans l’esprit du public, les pharmaciens ne sont pas une profession sinistrée. La grève des gardes est sans effet puisque les pharmaciens sont réquisitionnés. Enfin, j’aurais honte de faire celle du tiers payant : avec la crise, les gens à faibles revenus n’ont pas les moyens d’avancer l’argent de leurs traitements. Nous ne gagnerons rien dans l’affrontement. A charge aux syndicats d’arriver à la table des négociations avec un dossier économique bien ficelé !

CHRISTINE BARRET, Paris

La « journée morte » a été un coup d’épée dans l’eau. Toutes les croix vertes autour de ma pharmacie scintillaient ce jour-là. La profession serait dix fois plus forte si les pharmaciens étaient unis et solidaires. Il faut réfléchir aux moyens de riposte. Communiquer sur les difficultés des pharmacies auprès de la clientèle ne me paraît pas crédible car notre image est toujours celle de nantis. La solution serait peut-être de fermer l’officine une journée en guise de protestation. Mais c’est pour ma part économiquement irréalisable et insupportable. Je suis actuellement sur la corde raide. Ma marge ne cesse de baisser et je ne parviens pas à suivre mon prévisionnel.

En direct du Net

Extraits

« Par leurs divergences, les syndicats laissent penser à leurs interlocuteurs que notre situation n’est pas si inconfortable que cela. Il eût été préférable de se concerter avant la première réunion plutôt que de s’y résigner maintenant. L’effet aurait été plus convaincant ! »

« Les pharmaciens devraient rester soudés, comme les médecins qui obtiennent tout à notre détriment ! »

Enquête flash*

Pensez-vous que les actions menées par les syndicats vont aboutir à une revalorisation de la marge ?

Oui, car les pharmaciens montrent leur détermination 5,48 %

Non, car tout est joué d’avance 52,60 %

Publicité

Je n’ai pas d’opinion 2,74 %

Je ne sais pas, car les syndicats ne mènent pas une action concertée 39,18 %

* Sur une base de 357 votants