Biosimilaires : décryptage pour comprendre ce nouveau pari économique

Si les pouvoirs publics misent sur les biosimilaires pour compenser la chute brutale des remises génériques, toutes les pharmacies n’en bénéficient pas. Les données de Gers montrent qu’un quart des officines capte à lui seul 50 % des volumes. Proximité des prescripteurs, ancrage territorial et typologie de patientèle conditionnent fortement l’accès à ce marché.

La confiance au comptoir, un passage obligé

Convaincre les patients reste l’obstacle majeur. Méfiance, blocages des prescripteurs, absence de campagne nationale : tout repose sur la pédagogie des pharmaciens. Certains groupements, comme Giphar, parlent même de « diplomatie » pour désigner le rôle d’explication au comptoir, seul levier pour installer durablement la substitution.

Les “bio-blockbusters” en embuscade

Aujourd’hui encore marginal (moins de 100 M€ de rémunération supplémentaire pour les officines), le marché pourrait exploser avec l’arrivée, d’ici 2030, de molécules stars comme Keytruda ou Opdivo. Selon Les Échos Études, le potentiel atteint 1,5 Md€ de croissance supplémentaire, avec un rythme estimé à + 20 % par an. À condition que les pharmacies résistent jusque-là.

À travers cette série, le Moniteur des pharmacies décrypte les ressorts économiques, les freins patients, les perspectives industrielles et les risques financiers d’un marché encore balbutiant mais stratégique. Voici les épisodes à venir : 

Épisode 1 : les biosimilaires, promesse ou mirage ?

Épisode 2 : la bataille de la substitution

Épisode 3 : des percées et des ratés

Épisode 4 : 2030, horizon des « bio-blockbusters »