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- Baisse des remboursements de la Sécurité sociale : le débat n’est pas clos selon la ministre de la Santé
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Baisse des remboursements de la Sécurité sociale : le débat n’est pas clos selon la ministre de la Santé
Cette mesure controversée, inscrite dans un objectif d’économies de 5 milliards d’euros pour le budget de la Sécurité sociale en 2025, soulève des questions au Parlement, où les discussions s’annoncent animées.
Vers une redéfinition du financement des soins de santé
« Nous avons 5 milliards d’économies à réaliser », a-t-elle rappelé, soulignant les contraintes budgétaires qui pèsent sur l’Assurance maladie. Le projet actuel prévoit de transférer un milliard d’euros de remboursements vers les complémentaires santé, réduisant ainsi la prise en charge publique des consultations de 70 % à 60 %. Une mesure qui, bien que temporaire, interroge sur l’avenir de la solidarité dans le financement des soins.
Un projet ouvert à des ajustements
Pour autant, Mme Darrieussecq se veut rassurante : « Nous travaillons encore à trouver des solutions différentes », a-t-elle confié. La baisse de remboursement « pourrait ne pas figurer dans le budget » ou être « inférieure à 10 % », a-t-elle ajouté, insistant sur l’importance du dialogue parlementaire. Cette flexibilité pourrait apaiser les tensions suscitées par un projet perçu comme sensible.
Déserts médicaux : l’enjeu d’une attractivité territoriale
En parallèle, la ministre s’est exprimée sur un autre dossier brûlant : la régulation de l’installation des médecins dans les zones sous-dotées, enjeu soutenu par certains parlementaires, dont le député de la Mayenne, Guillaume Garot. Mme Darrieussecq a salué les initiatives visant à orienter les praticiens vers les déserts médicaux, y voyant une « piste intéressante » pour pallier les inégalités d’accès aux soins.
Des propositions pour rééquilibrer l’offre de soins
Elle a notamment jugé « intéressant » le concept de « service sanitaire obligatoire », qui consisterait à ce que les jeunes médecins exercent « pendant un an ou deux » dans des zones sous-dotées. Par ailleurs, elle a encouragé l’Ordre des médecins à envisager un modèle similaire à celui des dentistes, qui interdit l’installation en zones bien dotées, sauf pour remplacer un départ à la retraite.
Vers une approche collective pour les réformes de santé
En convoquant la responsabilité des professionnels de santé et en s’appuyant sur les débats parlementaires, le gouvernement espère, par cette ouverture, trouver une voie pour équilibrer les exigences budgétaires et la justice territoriale en matière de santé.
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