Avenant économique à la convention pharmaceutique : un accord pour presque rien ?

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Avenant économique à la convention pharmaceutique : un accord pour presque rien ?

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Publié le 10 juin 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Suite à l’annonce de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) de signer l’avenant économique à la convention nationale pharmaceutique le 7 juin dernier, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) rappelle, dans un communiqué, la fragilisation grandissante du réseau officinal. Selon ce syndicat de titulaires, les propositions mises sur la table restent largement en deçà des besoins du réseau.

« Sous les pavés du 30 mai, quelle plage d’espoir pour la santé des officines ? », lance ce matin l’UNPF dans un communiqué. Si, grâce à la grève du 30 mai, « le spectre de la dérégulation » semble s’éloigner, le syndicat déplore les « faux-semblants » et « déceptions » apportés par « six mois de négociations conventionnelles ».

220 millions obtenus versus 1 milliard nécessaire

« Aux dernières nouvelles, la Caisse nationale de l’Assurance maladie ne proposait de revaloriser que de 220 millions d’euros la rémunération officinale… en 2027, au lieu du milliard d’euros nécessaire pour simplement remettre à flot le réseau. », souligne l’UNPF. Cette insuffisance financière ne permettra pas de sauver les milliers d’officines menacées aujourd’hui de fermetures. Le syndicat déplore notamment une projection de croissance organique de la marge inexacte en tablant sur l’absence de baisse de prix et une promesse de remises via la substitution des biosimilaires sans avoir connaissance du montant.

La mobilisation doit-elle perdurer ?

« Face à tant d’incertitudes et quelle que soit la revalorisation finalement obtenue, l’élan historique du 30 mai doit perdurer. Les promesses ne paient pas les emprunts », martèle l’UNPF.

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