Autotests : Pourquoi la Présidente de l’Ordre est en colère [Vidéo]

Autotests : Pourquoi la Présidente de l’Ordre est en colère [Vidéo]

Publié le 3 janvier 2022
Par Audrey Chaussalet
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Pour Carine Wolf-Thal, la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, le nouveau protocole d’isolement pour lutter contre le Covid-19 annoncé hier par Olivier Véran, ministre de la Santé, « met les pharmaciens en grande difficulté ». Elle assure que ce lundi de rentrée est « compliqué » pour toutes les pharmacies françaises !

C’est un mélange de colère, d’épuisement et d’incompréhension qui anime ce jour Carine Wolf-Thal, la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. En colère contre les injonctions du gouvernement qui arrivent un dimanche par voix de presse (Interview d’Olivier Véran, ministre de la Santé, diffusée le 2 janvier 2022 dans le Journal du Dimanche), elle avoue avoir cherché dès hier à échanger avec la caisse nationale de l’Assurance maladie, « mais évidemment un dimanche, c’est impossible ! ». Beaucoup d’incompréhension aussi, car la conclusion des quelques réunions mises en place par le gouvernement pour évoquer la future stratégie de test, et auxquelles Carine Wolf-Thal a assisté, dont la dernière a eu lieu vendredi 30 décembre 2021, est radicalement différente des annonces d’hier. « Je comprends la situation grave dans laquelle la France se trouve aujourd’hui à cause de cette pandémie, mais je déplore la façon dont nous sommes traités, les pharmaciens en exercice, les représentants de la profession qui n’ont pas de préavis. Ce sont des décisions précipitées, non concertées, pas toujours compréhensibles et lisibles. » Et si elle reconnaît que la profession est « fatiguée » par les effets d’annonce, elle assure que « les pharmaciens vont encore une fois trouver l’énergie ! J’espère seulement que nous aurons le soutien de l’Etat, ne serait-ce que pour livrer des autotests, des vaccins… . Ce matin, je suis au comptoir dans le même cas que vous ! Et comme vous, je me demande comment je vais trouver le temps de prendre connaissance des nouvelles mesures, de les expliquer à l’équipe, de passer des commandes de masques FFP2, de vaccins, gérer la multitude d’appels téléphoniques, les questions des patients au comptoir… Cette journée est terrible !, conclut-elle.   

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