A history of violence

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Publié le 13 avril 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Les actes de délinquance dans les pharmacies sont en hausse de 30 % par rapport à l’année précédente (soit 475 agressions) et de 40 % par rapport à 2018. Ces chiffres sont même nettement sous-évalués, car les pharmaciens ne déclarent pas systématiquement les incivilités ou les altercations de faible intensité. Les injures, les menaces ou les maltraitances physiques ont pour causes principales un refus de dispensation, des difficultés de prise en charge, des pénuries… Les atteintes aux biens (vols et dégradations) concernent l’argent, les médicaments (stupéfiants, anxiolytiques, antalgiques, etc.), mais aussi les produits de parapharmacie. En 2023, l’Île-de-France, la Nouvelle-Aquitaine et la région Auvergne-Rhône-Alpes ont concentré la moitié des incidents. « L’année passée a été marquée par une prise de conscience de tous les acteurs, notamment des pouvoirs publics », note Gildas Bernier, référent national sécurité et membre du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Face aux violences croissantes à l’encontre des soignants, une proposition de loi déposée par le député Philippe Pradal (Horizons) a été adoptée en première lecture. En cas d’incapacité de travail de plus de huit jours d’un personnel, l’agresseur risquera jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 € d’amende. La sanction s’élèvera au maximum à 7 500 € pour toute insulte contre un professionnel de santé. Le texte ouvre par ailleurs la possibilité à l’employeur d’un professionnel de santé, ou d’un autre membre du personnel de déposer plainte à sa place, avec son accord écrit, pour certaines infractions.

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