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- 50 millions d’euros de baisse de prix sur les médicaments attendus d’ici la fin de l’année
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50 millions d’euros de baisse de prix sur les médicaments attendus d’ici la fin de l’année
Le Comité économique des produits de santé (CEPS) veut réaliser 50 millions d’euros d’économies sur les deux derniers mois de l’année. Une trajectoire qui met directement l’officine sous tension. À la baisse des prix s’ajoute la contraction des remises, tandis que le spectre des ruptures se renforce.
« Au départ, 100 millions d’euros étaient évoqués pour 2025. Le retard a ramené le quantum à 50 millions… mais concentrés sur les deux derniers mois de l’année », explique Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Les lignes et spécialités concernées seront annoncées le 18 septembre, lors d’une réunion entre le CEPS et les représentants de la profession. L’entrée en vigueur est prévue au 1er novembre.
Reste la question centrale : qui encaisse le choc ? « En cas de baisse de prix, le pharmacien absorbe mécaniquement la plus grosse part ; viennent ensuite les grossistes, puis l’industriel », rappelle Pierre-Olivier Variot. Résultat : la trajectoire CEPS ampute directement l’assiette de marge officinale.
Ruptures et opacité
À la tête de son officine, Fabrice Camaioni relie ces baisses au quotidien : « On peut craindre une aggravation des pénuries. On veut nous faire croire que le prix n’est pas un facteur ; c’en est un. Des produits ne sont pas commercialisés en France faute d’accord tarifaire. »
Sur la méthode, le constat est tout aussi sévère : « Rien ne change : prix négociés, mécanismes prix-volume et clause de sauvegarde. Ce n’est pas transparent, ce n’est pas efficace. Des laboratoires préfèrent vendre ailleurs parce que c’est mieux payé. »
Une « triple peine » pour l’officine
L’effet cumulatif inquiète : « Les 50 millions, ce sont les pharmaciens qui les payent, via une marge encore réduite. C’est la triple peine : prix en baisse, remises en baisse et indisponibilité de certaines spécialités. On ne peut pas continuer dans ces conditions », alerte Pierre-Olivier Variot.
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