L’URPS fait bouger l’éducation thérapeutique du patient

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Publié le 25 avril 2015
Par Myriem Lahidely
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Une formation de 40 heures en éducation thérapeutique du patient (ETP) pour les pharmaciens : c’est ce qu’a mis en place l’an dernier l’URPS pharmaciens Languedoc-Roussillon. « Nous souhaitions envoyer un signe fort pour que la profession s’engage, assure Jean-Pierre Cornut, titulaire à Alès (Gard) et coprésident de l’URPS. Cela a plutôt bien fonctionné. » Pas moins de 150 demandes ont été présentées (15 % des officinaux de la région) pour 120 places dans une formation créée avec l’appui de l’UTIP et de l’université Paris-VI, qui a élaboré le contenu pédagogique. « Contrairement aux étudiants qui l’abordent désormais dans leur cursus, l’ETP n’est pas encore bien connue. C’est une autre façon de travailler. »

Les 150 programmes d’ETP autorisés par l’agence régionale de santé (ARS) étant essentiellement hospitaliers, cette dernière et l’URPS ont beaucoup œuvré en amont pour faciliter l’accueil des officinaux à l’hôpital. « L’ETP entre dans le suivi des patients chroniques. Cela nous a permis de travailler sur la coordination entre la ville et l’hôpital », précise Jean-Pierre Cornut. Une trentaine de pharmaciens ont choisi de faire leur stage à l’hôpital sur le thème du diabète, du VIH ou de la polyarthrite rhumatoïde par exemple. Certains ont opté pour la psychiatrie, avec le suivi de patients schizophrènes.

Jean-Michel Ferrando, titulaire à Sète (Hérault), a passé une journée en prison pour une séance d’ETP avec un détenu traité pour une hépatite. « Cette formation est originale, c’est la première fois que cela se fait à l’échelle d’une région, et c’est surtout très enrichissant », confirme-t-il.

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