Le modèle doit évoluer

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Publié le 29 octobre 2011
Par Francois Pouzaud
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La Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP), fragilisée économiquement par une baisse de marge de l’ordre de 40 millions d’euros prévue dans le PLFSS 2012, estime que la marge dégressive lissée est inadaptée à l’évolution du marché. En outre, elle se dit déstabilisée par la médiatisation des ruptures d’approvisionnements et les propos de Xavier Bertrand dénonçant un « système de distribution obsolète ». La CSRP a donc tiré la sonnette d’alarme, le 19 octobre, lors d’un colloque.

« Nous sommes dans une querelle dont l’enjeu est considérable. Il s’agit de savoir qui va réguler la chaîne : l’Etat ou les opérateurs privés ? », expose Claude Castells, président de la CSRP. Sur la reprise en main par l’Etat, Fabienne Bartoli, de l’Inspection générale des affaires sociales, a clairement fait comprendre qu’il ne fallait pas y compter : « Ce serait trop compliqué car notre rôle de régulateur est à la fois sanitaire et économique. Ce sont donc aux acteurs de prendre leur destin en main. »

La CSRP veut un Etat médiateur contraignant

Fabienne Bartoli invite les répartiteurs à passer des contrats et conventions pour la distribution des médicaments sensibles et, en cas de manquements, à faire appel aux tribunaux. La CSRP souhaite toutefois que l’Etat soit « un médiateur contraignant ». « Conduisons ensemble les transformations nécessaires : une rémunération adaptée aux produits modernes que nous distribuons, une distribution spécifique, et non pas sélective, attachée à ces produits sensibles, et pas à des laboratoires, et ce dans le respect des obligations de service public et des cahiers des charges », insiste Claude Castells.

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