L’Afipa défend la notion de service médical rendu non remboursable

Apportant sa contribution aux Assises du médicament, l’Afipa, association professionnelle qui représente les industriels des médicaments d’automédication, en profite pour défendre la cause du médicament familial. L’association s’insurge, en effet, contre l’appellation du SMRI (service médical rendu insuffisant), qui légitime les déremboursements décidés par la HAS. « L’appellation de SMRI est une notion ambiguë qui donne une connotation négative au délistage et sème le doute chez le consommateur », reproche Daphné Lecomte Somaggio, déléguée générale de l’Afipa. L’association voudrait, au contraire, dissocier l’efficacité d’un médicament de son remboursement en instituant la notion de « service médical rendu non remboursable ».

Nouveaux médicaments en libre-accès

L’Afipa revient aussi à la charge pour obtenir une définition et un statut du médicament d’automédication de manière à ce qu’il soit valorisé dans l’arsenal thérapeutique. Elle réclame aussi, dans le cadre de la réévaluation de la Pharmacopée, la mise en place d’un dispositif adapté au statut du médicament familial, tout en respectant l’unicité de l’AMM.

Pour être en phase avec l’offre globale d’automédication des laboratoires, l’Afipa souhaiterait élargir sa représentativité sur les trois registres complémentaires de l’automédication (les médicaments conseil bien sûr mais aussi les compléments alimentaires et les dispositifs médicaux), d’autant qu’ils suivent les mêmes process de fabrication que les produits avec AMM. Daphné Lecomte Somaggio a aussi annoncé que deux nouvelles listes de médicaments éligibles au libre accès sont en cours de signature au ministère de la Santé. Enfin, l’association souhaite devenir le référent des médias en matière d’information et d’éducation sur l’automédication responsable. Elle réfléchit à une campagne de communication en 2012, éventuellement en partenariat avec l’Inpes.