La méthode CGP pour préparer la pharmacie à l’interprofessionnalité

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Publié le 20 juin 2020
Par Francois Pouzaud
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Selon les experts-comptables du groupement CGP, le pharmacien prend un risque économique en ne s’engageant pas dans l’interprofessionnalité. Une approche méthodologique permet de s’y préparer. Lors de la phase de réflexion initiale, le pharmacien doit faire un travail d’identification sur quatre axes : les prescripteurs (quels types de prescriptions, quel volume ?), l’équipe (compétences, motivation pour relever les nouveaux défis), les patients (typologie, âge, catégorie socioprofessionnelle) et les réseaux de soins autour de la pharmacie. A l’issue de cette première investigation, le pharmacien doit faire une synthèse des atouts de son officine puis définir les services qu’elle est prête à proposer à ses patients, son modèle et sa stratégie. De cette réflexion découle un plan d’action qui vise, d’une part, à repenser l’organisation de l’officine, du temps et du travail en équipe et, d’autre part, à adapter la configuration de celle-ci aux nouvelles missions avec, pour bon nombre d’entre elles, un passage obligé par la case communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS).

Pour rendre le projet consensuel, CGP conseille de développer un management participatif autour des services et nouvelles missions (formation de l’équipe pour compléter les compétences, qualification et réaffectation des tâches). Ce réseau identifie deux autres facteurs de succès à mettre en œuvre : la mise en place d’une certification qualité pour gagner en efficience et en sécurité et l’accompagnement par un groupement, notamment pour la délégation de tâches. Dans cette mutation du métier, CGP préconise aussi au pharmacien de changer radicalement de stratégie de fidélisation de ses clients.

Enfin, s’ouvrir à la coordination interprofessionnelle nécessite de prendre contact avec son environnement médical (médecins, infirmiers, etc.), de se rencontrer, de suivre ces contacts et d’ancrer ce choix stratégique en organisant la numérisation de la pharmacie et le travail en réseau (DMP, messagerie sécurisée, collecte des numéros des patients, mise en place d’agendas partagés).

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