Groupements : les acteurs indirects de la coordination des soins

© Les pharmacies, points de convergence - Geralt/Pixabay

Groupements : les acteurs indirects de la coordination des soins

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Publié le 17 avril 2018
Par Francois Pouzaud
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Au travers de trois témoignages de pharmaciens affiliés, Federgy, chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies, a montré lors du salon PharmagoraPlus – qui s’est tenu à Paris les 7 et 8 avril derniers – comment un pharmacien pouvait être le pivot de la coordination des soins avec l’appui de son groupement.

La coordination entre professionnels de santé demande du temps. Du temps pour se rencontrer, du temps pour se former… Du temps, Gilles Connan, titulaire à l’enseigne Pharmavie à Amboise (Indre-et-Loire) a pu en gagner grâce à la certification et au soutien apporté par son groupement dans la démarche qualité. Grâce au temps libéré, ce pharmacien n’est pas rassasié par les nouvelles missions : déjà 150 entretiens pharmaceutiques à son actif ! Il est maintenant membre d’une « Communauté Professionnelle Territoriale de Santé » (CPTS) qui couvre 3 cantons autour de l’hôpital d’Amboise (50 000 habitants), regroupe 227 professionnels de santé dont 21 pharmaciens. Et avec la généralisation de l’usage du numérique dans les pratiques professionnelles, le travail en commun est grandement facilité.
Les groupements peuvent également aider les pharmaciens à sortir des murs de la pharmacie pour se rendre au domicile des patients. « Nous arrivons à leur faire dépasser leurs freins pour aller vers un métier de services », explique Jean-Pierre Dosdat, président d’Objectif Pharma. Guillaume Paquin, titulaire à Tucquegnieux (Meurthe-et-Moselle), a adhéré au nouveau service « Ma pharmacie à la maison » de Wellpharma facturé 29 euros.
 « Les flux poussés par la centrale d’achats pharmaceutiques du groupement m’ont permis de dégager du temps pour ce service », rapporte-t-il. Par ailleurs, le système numérique pour réaliser des bilans de médication à domicile avec consolidation avec le logiciel de la pharmacie est en « phase pilote ».
A Bécon-les-Granits (Maine-et-Loire), Vincent Nadeau, pharmacien Alphega, travaille en  SISA (société interprofessionnelle de soins ambulatoires) aux côtés de 35 autres professionnels. « Je suis rémunéré 70 € de l’heure  pour les réunions professionnelles de formation et 30 € de l’heure pour les réunions plénières », livre-t-il. « L’objectif chez Alphega Pharmacie est d’aller chercher de la marge partout où elle se trouve », conclut Vincent Le Floc’h, directeur d’Alphega Pharmacie.

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