Gardes, urgences, soins non programmés : 3 expérimentations pour une refonte

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Gardes, urgences, soins non programmés : 3 expérimentations pour une refonte

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Publié le 30 juin 2021
Par Francois Pouzaud
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Lors de la 3e édition des « Amphis de l’officine » organisée par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), le 30 juin à Paris, l’ensemble des intervenants sont unanimes pour dire qu’il faut apporter plus de lisibilité au patient sur l’organisation du service de garde en pharmacie, très variable d’un territoire à l’autre, et sur les possibilité de réponses du pharmacien. Ce système de permanence des soins mérite d’être rénové dans le cadre de la réforme du SAS (service d’accès aux soins), selon Philippe Besset, son président : « Cette réforme doit aussi être l’occasion de réfléchir à la mise en place d’un système de récupération pour les titulaires qui ont veillé toute la nuit et qui doivent  travailler le lendemain ».

Une des pistes pour y arriver et aiguiller le patient dans le bon parcours de soins est de mettre en place des pharmaciens correspondants ou référents dans les SAS. En octobre prochain, parallèlement à l’ouverture des négociations de la nouvelle convention pharmaceutique, il demande le lancement d’une première expérimentation dans le cadre du pacte de refondation des urgences où le numéro unique de santé intégrerait le numéro d’un service de régulation pharmaceutique des urgences auquel participerait ce pharmacien référent, pour soulager le pharmacien de garde.

Sur la prise en charge de soins non programmés en journée et la dispensation protocolisée, il souhaite conduire une seconde expérimentation sur la télé-expertise en lien avec un médecin régulateur intégrant la dispensation protocolisée. En cas de résultats concluants, « ces évolutions pourraient faire l’objet d’avenants à la nouvelle convention », espère le président de la FSPF.

Autre piste, expérimentée actuellement en Bretagne : la délégation de compétences dans le cadre de protocoles de coopération locaux, non validés par la Haute Autorité de santé, permettrait après généralisation d’avoir une dispensation protocolisée ouverte à l’ensemble des pharmacies, sans condition d’exercice dans une maison de santé pluridisciplinaire, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

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