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Etes-vous favorable au déploiement de la quatrième année d’internat pour les médecins généralistes dans les zones rurales ?

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Publié le 15 octobre 2022
Par Francois Pouzaud
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NON

Lionel Aumont, cotitulaire en centre-ville de Montélimar (Drôme), d’une officine comptant 2 associés et 6 salariés. Groupement : GIE du mont Rachas ; syndicat : USPO.

Ce n’est pas en rallongeant la durée des études de médecine que l’on renforcera l’attractivité de la médecine générale et que l’on motivera les étudiants à s’engager dans cette filière. Penser que la quatrième année d’internat serait la solution aux problèmes de démographie médicale est un leurre. Partout on manque de médecins. La solution qu’il faut davantage porter et développer, c’est la délégation de compétences et de tâches à d’autres professionnels de santé afin de décharger encore mieux les médecins, de leur redonner du temps disponible, et d’assurer un meilleur accès aux soins des patients.

OUI MAIS

Guy Pillot, titulaire à Sennecey-lès-Dijon (Côte-d’Or), emploie 5 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Pharm-UPP ; syndicat : FSPF.

L’idée est séduisante mais la question est assez complexe car, au-delà de l’intérêt sociétal et de santé publique pour les patients, elle remet en question le système des études de médecine générale et de répartition géographique des médecins sur l’Hexagone. Cette quatrième année d’internat pourrait être comparée à une année de service national fondée sur le volontariat. Cependant, pour motiver les étudiants, il est indispensable de mettre à disposition des locaux adaptés et des moyens humains. Si ces moyens se résument à une incitation financière, ils ne resteront pas forcément sur place une fois leur quatrième année d’internat validée. Les jeunes générations aspirent à un meilleur équilibre entre vie pro et vie perso que celui de leurs prédécesseurs. Cette solution n’est pas la panacée, c’est une mesure parmi d’autres telles que la téléconsultation.

OUI

Sophie Astruc, titulaire en milieu rural à Saint-Georges-d’Orques (Hérault), emploie 5 salariés. Groupement : Pharm-UPP ; syndicat : aucun.

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Les pharmacies et les patients souffrent du manque de médecins dans certains territoires de santé. On ne peut donc qu’être favorable à la venue d’internes en quatrième année dans les zones de désertification médicale. Cependant, il faut mettre en place les conditions pour que les jeunes médecins aient envie de s’installer un peu partout en France. Si le but est d’acheter l’interne pour qu’il vienne faire son année d’internat dans une zone sous-dense en médecins, ce sera un coup d’épée dans l’eau. Après cette année, il regagnera ses foyers. Il faut qu’il soit motivé pour y rester et donc trouver les moyens de créer de la motivation chez les internes en médecine générale.

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