DMP : le pharmacien rédacteur du « volet professionnel de synthèse » en cas de médecin défaillant ?

Dans une tribune publiée ce mardi 12 février, l’association Soins coordonnées met les pharmaciens d’officine à l’honneur. Le collectif qui rassemble 14 professions de santé de ville salue la contribution des officinaux à l’ouverture, à ce jour, de 6 millions de dossiers médicaux partagés (DMP). L’association se réjouit à l’idée d’avoir un interfaçage, voire une intégration du dossier pharmaceutique (DP) dans le DMP.
  et des patients « acteurs de la gestion de leurs propres données de santé ». 

La partie n’est toutefois pas encore gagnée. Cette nouvelle version du DMP risque d’achopper à l’étape suivante : la création du volet médical de synthèse (VMS). A maintes reprises, les corporations de médecins font le reproche, sous couvert de problèmes techniques liés à l’évolution des logiciels médicaux, que ce travail prend beaucoup de temps et qu’aucune rémunération spécifique n’est prévue. Un argument jugé spécieux par l’association Soins coordonnées car « le DMP s’ouvre très facilement par Internet et le médecin généraliste qui veut assurer la sécurité de son patient crée une synthèse en quelques minutes », affirme-t-elle.

Pour pallier le désengagement et les résistances éventuelles des médecins traitants, l’association propose une alternative pour créer et actualiser le VMS, sans laquelle le DMP ne pourra ni vivre, ni avoir une utilité  pour le patient : « Ce sont le pharmacien, l’infirmière, le biologiste ou la sage-femme, qui devront pouvoir être désignés par le patient pour combler ce vide en rédigeant le volet de synthèse – qui pourra alors devenir le « volet professionnel de synthèse », propose-t-elle.