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Des limiers de la pharmacovigilance
En créant Vigipharm en 1998, Caroline Navarre voulait faire sa place dans un secteur plutôt fermé à l’époque, la pharmacovigilance. « Je suis “tombée dedans” lors d’un stage d’internat en pharmacie hospitalière à Paris, au centre Fernand-Widal » explique cette pharmacienne, diplômée à Montpellier. « J’ai toujours aimé les enquêtes policières, la pharmacovigilance c’est un peu pareil, c’est une passion. » Après plusieurs années de vacation, elle s’est jetée à l’eau, et la petite entreprise qu’elle a lancée seule, emploie aujourd’hui 21 personnes. Elle travaille pour des laboratoires nationaux, grands et petits, qui lui délèguent cette partie, ponctuellement ou plus globalement. L’équipe de « pharmacovigilants », constituée de sept pharmaciens et médecins, se charge d’évaluer des cas soumis pour définir la relation causale entre médicaments et effets indésirables, d’étudier les signaux, les alertes, de donner des réponses aux autorités de santé… ou encore de proposer aux laboratoires « des modifications ou des mesures de minimisation lorsque le risque est identifié mais que le médicament présente des bénéfices importants. »
Gestion d’une base de données
Une deuxième équipe de 14 personnes s’occupe de la gestion de bases des données spécifiques à la pharmacovigilance. « Cela permet d’analyser toutes les données d’un cas sur lequel un médecin peut avoir un doute », explique la pharmacienne, dont l’entreprise surveille beaucoup de médicaments depuis que le plan de gestion des risques (PGR) est devenu obligatoire pour toutes les nouvelles molécules, en 2012. Elle se diversifie aujourd’hui sur des références qui suivent le même modèle comme les compléments alimentaires et les cosmétiques.
« Un particulier peut accepter un risque avec un médicament, pas pour une crème de beauté. Il y a beaucoup à faire, là aussi. C’est la connaissance qui permet d’avancer. »
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