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Bon usage des produits de santé : les médecins et les pharmaciens vont travailler en binôme
Quatre organisations ont décidé de s’associer pour créer un « réseau des correspondants », organisés en binômes de médecins généralistes et de pharmaciens d’officine exerçant partout en France (métropole et régions d’outre-mer). Quel est l’intérêt de ce dispositif inédit ?
Réseau des correspondants. Non, il ne s’agit pas là de se remémorer les années collège. L’initiative commune de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), du collège de la médecine générale (CMG), de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et de l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a un objectif : bénéficier des regards croisés de ces deux professionnels de santé sur les produits de santé afin de mieux sécuriser leur utilisation, au travers de mesures déjà prises ou en cours d’élaboration.
Les syndicats pharmaceutiques saluent cette démarche de l’ANSM. « Grâce à ce réseau, nous allons mieux appréhender les questionnements des médecins et des pharmaciens ainsi que la vision de chacun, nous enrichir mutuellement de nos pratiques, adapter les mesures au terrain et regarder si les règles de prescription et de délivrance de certains produits de santé sont adaptées, s’il faut les assouplir ou, au contraire, les durcir », commente Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO.
Codéine, pseudoéphédrine, fosfomycine… des sujets potentiellement à l’étude
Au travers de ce réseau de correspondants, l’ANSM disposera d’un observatoire pour évaluer sur le terrain les effets de ses décisions. Le coup d’envoi de ce réseau de correspondants vient d’être officiellement donné. Chaque binôme sera sollicité au travers de courtes enquêtes dont le thème et les questions seront décidés en concertation entre les quatre partenaires. Les grandes lignes de ces enquêtes « flash » vont porter sur des médicaments, des dispositifs médicaux, voire des thématiques de nature réglementaire, le tout pour contribuer à l’amélioration du bon usage de ces produits.
« Le binôme travaillera sur un sujet que l’on a décidé, par exemple, relancer le délistage de la codéine, la délivrance de la fosfomycine par le pharmacien sans ordonnance ou celle de la pseudoéphédrine, voire d’un médicament biosimilaire en particulier », illustre Philippe Besset, président de la FSPF.
Les remontées d’informations du réseau permettront de mieux connaître et prendre en compte les pratiques, les attentes et les éventuelles difficultés rencontrées par ces deux professionnels de santé, ainsi que celles de leurs patients. L’objectif est d’enrichir les réflexions de l’ANSM de leurs expériences terrain et de faire émerger des solutions à partir des idées ou des initiatives inspirantes issues de leur quotidien.
Une phase pilote va être mise en place, le réseau sera composé dans un premier temps de 100 correspondants à parité, soit 50 binômes de médecins et de pharmaciens déjà nommés et affectés selon une répartition régionale. « Les binômes ont été constitués et transmis à l’ANSM », indique Pierre-Olivier Variot.
Dans la perspective de la seconde phase, médecins et pharmaciens volontaires devront se rapprocher mutuellement pour former leur couple. « Les pharmaciens qui souhaitent se porter candidats devront contacter la FSPF ou l’USPO », indique Philippe Besset.
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