Bronchiolite du nourrisson : lancement de la campagne de prévention 2025

Chaque année, la bronchiolite, due au VRS, touche environ 30 % des enfants de moins de deux ans, représentant l’une des principales causes d’hospitalisation des nourrissons pendant l’hiver. Bien que généralement bénigne, cette infection virale peut entraîner des complications graves. Le ministère de la Santé et de l’Accès aux soins renouvelle sa campagne de prévention pour la saison 2025-2026, incluant des mesures de sensibilisation, des traitements préventifs et des outils d’information.

Démarrage au 1 septembre 2025

Pour cette édition, la campagne s’étend du 1^er septembre 2025 au 31 janvier 2026 en métropole, à La Réunion, en Martinique, en Guadeloupe, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. En Guyane, elle a débuté dès le 1^er août, et à Mayotte, elle commencera le 1^er octobre.

Selon Santé publique France, l’épidémie de bronchiolite 2024-2025 a duré huit semaines seulement (de mi-novembre à mi-janvier), soit une saison plus courte et moins intense que les précédentes. Cette évolution pourrait être liée à la mise en place des actions mise en place depuis 2 ans. Deux outils de prévention sont actuellement disponibles, visant deux cibles populationnelles. 

Option 1 : immunisation par anticorps monoclonaux

Le nirsevimab (Beyfortus) est un anticorps monoclonal recommandé pour la prévention des infections à VRS chez les nourrissons. Il est commercialisé par le laboratoire Sanofi. Il ne nécessite qu’une seule administration.

A l’hôpital, Beyfortus est pris en charge intégralement et sans avance de frais pour les nourrissons nés pendant la période de circulation du VRS.

En ville, l’administration concerne les enfants nés entre février et août 2025, qui vont pouvoir bénéficier d’une immunisation de rattrapage. L’administration peut être réalisée par les médecins, les sage-femmes et les infirmiers, ainsi qu’en centre de protection maternelle et infantile (PMI). Beyfortus est remboursé à hauteur de 30 % par l’Assurance maladie et intégralement avec la C2S (complémentaire santé solidarité) ou l’Aide médicale d’Etat (AME), le reste à charge pouvant être intégralement couvert par les organismes complémentaire santé en fonction des garanties souscrites par les assurés.

Option 2 : Vaccination maternelle

Le vaccin Abrysvo, de Pfizer, est proposé aux femmes enceintes, au 8^e mois de grossesse (32 à 36 semaines d’aménorrhée). Grâce au transfert des anticorps de la mère au travers du placenta, il protége le nourrisson contre le VRS dès la naissance si celle-ci a lieu plus de 2 semaines après l’injection et jusqu’à 6 mois après sa naissance.

• Administration : en une seule injection par des médecins, sages-femmes, infirmiers et pharmaciens.
• Prise en charge : 100 % par l’Assurance maternité, dans le cadre de la couverture spécifique des femmes enceintes à partir du 6^e mois

Si la mère a été vaccinée avec Abrysvo, l’immunisation des nourrissons avec Beyfortus n’est pas justifiée.

Abrysvo et Beyfortus sont disponibles à la commande via les circuits classiques d’approvisionnement.

Kits d’information et sensibilisation

En partenariat avec Santé publique France, des kits pédagogiques sont mis à disposition des professionnels de santé et de la petite enfance. Ils visent à informer les parents et à rappeler les gestes barrières essentiels pour limiter la transmission du virus.

Rappel des mesures de prévention

Le respect de gestes simples restent un levier indispensable pour freiner la propagation du VRS :

• porter un masque en cas de rhume, toux ou fièvre ;
• éviter les contacts avec des personnes malades ou fébriles ;
• limiter les sorties en lieux publics confinés avec un nourrisson ;
• se laver les mains avant et après chaque change, repas ou tétée ;
• aérer régulièrement le logement ;
• ne pas partager biberons, tétines ou couverts non lavés ;
• ne pas fumer à proximité des bébés et enfants.