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Infections à VRS : ce qu’il faut retenir
Le virus respiratoire syncytial (VRS) est responsable d’environ 70 % des cas de bronchiolite, les autres agents en cause étant par exemple les virus parainfluenza, adénovirus… Affectant principalement les nourrissons de moins de 2 ans, l’infection, qui débute par un simple rhume et une toux (comme chez l’adulte ou le plus grand enfant), se traduit par une gêne respiratoire avec une respiration rapide et sifflante. Elle peut évoluer chez les plus fragiles vers une forme grave avec détresse respiratoire aiguë. Chaque hiver, 2 à 3 % des moins de 1 an sont hospitalisés pour une forme grave.
Chez les personnes âgées ou présentant des comorbidités, l’infection par le VRS peut être à l’origine d’une pneumopathie allant jusqu’à une détresse respiratoire aiguë et/ou d’une décompensation d’une comorbidité préexistante.
Deux stratégies alternatives pour les nourrissons, aux choix des parents
Le nirsévimab (Beyfortus), un anticorps monoclonal, est indiqué au cours de la première saison d’exposition des nourrissons au VRS. Pour la saison 2024-2025, la population éligible concernait les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2024 (pour la Métropole notamment). Cette immunisation passive assure une protection maximale du nouveau-né 6 jours après l’injection et durant au moins 5 mois. Elle s’effectue idéalement avant la sortie de la maternité pour les nourrissons nés en septembre et jusqu’en janvier de la saison épidémique.
En pratique. Disponible en seringue préremplie en 2 dosages : 50 mg pour les nourrissons de poids inférieur à 5 kg et 100 mg pour les nourrissons de 5 kg et plus. Prise en charge : à hauteur de 30 % sur prescription d’un médecin ou d’une sage-femme.
A noter : un autre anticorps monoclonal, le palivizumab (Synagis, à l’hôpital) est indiqué chez les nouveau-nés et nourrissons à risques particuliers (cardiopathies congénitales…).
Le vaccin Abrysvo (vaccin bivalent recombinant sans adjuvant composé d’antigènes du VRS) est indiqué chez les femmes enceintes pour la protection passive du nourrisson contre les infections dues au VRS. Le vaccin induit en effet la synthèse d’anticorps maternels, passant chez le fœtus à travers le placenta et conférant au futur nourrisson une protection forte contre les infections à VRS dès sa naissance et durant ses 3 premiers mois. La protection diminue ensuite entre 3 et 6 mois.
En pratique. La vaccination des femmes enceintes est recommandée entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée, en amont et jusqu’à la fin de la période épidémique, soit de septembre à janvier. Pour une transmission complète, le vaccin doit avoir été injecté au moins 14 jours avant l’accouchement. Si ce n’est pas le cas, l’administration de Beyfortus est recommandée. Le vaccin peut être administré en même temps qu’un vaccin contre la grippe ou la Covid-19. Un intervalle de deux semaines au moins est recommandé avec le vaccin dTcaP.
A noter : la vaccination n’est pas recommandée chez les femmes enceintes immunodéprimées. En cas de nouvelle grossesse, l’administration de l’anticorps monoclonal est à ce jour préféré faute de données sur la pertinence d’une revaccination.
Prise en charge : à hauteur de 100 % sur prescription d’un médecin, sage-femme, infirmier ou pharmacien.
La vaccination pour les personnes âgées
Les vaccins Abrysvo et Arexvy sont indiqués dans l’immunisation active pour la prévention des infections à VRS chez les adultes à partir de 60 ans, tous deux non remboursés à ce jour. Arexvy a également une indication pour les adultes de 50 à 59 ans à risque accru de maladie à VRS. La vaccination par l’un de ces vaccins (ou par le vaccin à ARNm mResvia, non encore commercialisé en France) est désormais inscrite au calendrier vaccinal et recommandée chez tous à partir de 75 ans ou à partir de 65 ans chez les personnes présentant des pathologies respiratoires ou cardiaques chroniques.
En pratique : une seule dose, en amont et jusqu’à la fin de la période épidémique. La nécessité d’une dose de rappel n’est pas établie à ce jour. Arexvy peut être administré en même temps que le vaccin contre la grippe.
Les mesures d’hygiène préventives
Des mesures barrières limitent la diffusion du VRS mais aussi des autres virus hivernaux. Elles sont à mettre en place parallèlement aux mesures de prévention médicamenteuses :
- se laver les mains avant et après chaque contact avec une personne fragile ;
- porter un masque en cas de maladie respiratoire, tousser ou éternuer dans le coude ou un mouchoir à usage unique, à jeter dans une poubelle fermée, puis se laver les mains ;
- aérer régulièrement ;
- ne pas fumer en présence d’un nourrisson ;
- ne pas partager ses biberons, tétines, couverts ;
- nettoyer fréquemment ses jouets et peluches ;
- limiter les visites à un cercle d’adulte restreint (non malade) jusqu’au 3 mois du nourrisson.
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