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Michel Cymes se met en scène pour promouvoir la vente d’autotests dans les hypermarchés E. Leclerc
Michel Cymes, médecin médiatique s’il en est, à la tête du magazine Dr. Good!, a diffusé une vidéo sur Instagram dressant les louanges de la vente d’autotests dans les hypermarchés. Une vidéo financée par le groupe E. Leclerc.
Après l’interprétation biaisée d’un sondage, le groupe E. Leclerc fait appel à une personnalité médicale célèbre pour faire campagne pour la vente d’autotests en grandes surfaces. Le médecin médiatique Michel Cymes – par l’intermédiaire de Dr. Good!, le média qu’il incarne – a en effet publié mardi 9 juillet 2024 une vidéo sur le réseau social Instagram dans laquelle il vante les mérites d’une telle démarche.
« À l’heure des déserts médicaux et d’une hausse des coûts de santé pour les ménages, ces autotests apparaissent comme des outils in-dis-pen-sa-bles de prévention, de suivi et de surveillance », n’hésite-t-il pas à affirmer, face caméra. Avant d’ajouter qu’il est « facile, pratique et rassurant d’avoir accès à un premier diagnostic dans le confort de votre maison. » Et que l’accès en supermarché permet de toucher davantage de monde, à plus faible coût.
Michel Cymes dénonce au passage le fait que la plupart de ces autotests ne sont vendus qu’en pharmacie. Une « exception française, puisque la plupart de nos voisins européens les ont d’ores et déjà rendus disponibles en parapharmacie », ajoute-t-il.
Les pharmaciens en toupie sur les réseaux sociaux
S’il précise cependant que ce n’est qu’un premier pas, qui doit être suivi d’une démarche médicale plus complète, Michel Cymes a provoqué la colère des pharmaciens. Contacté par Le Moniteur des pharmacies, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, a lâché, en réaction : « J’espère que ce n’est pas pour ça qu’il a eu la légion d’honneur ». Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), se dit « surpris » d’une telle campagne de la part de Michel Cymes : « Leclerc veut toujours faire de la santé, mais n’est pas fichu de le faire correctement… Ce n’est pas un bien de consommation. »
Les réactions se multiplient en parallèle sur le réseau social X (ex-Twitter) et sur les pages Facebook de groupes de pharmaciens.
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