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L’essentiel à retenir sur les douleurs neuropathiques
Retrouvez les informations principales de ce cahier Formation dédié à la prise en charge des douleurs neuropathiques.
À propos de la pathologie
Les douleurs neuropathiques sont dues à une lésion ou à une atteinte du système somatosensoriel. On distingue les douleurs périphériques liées à une atteinte d’un ou de plusieurs nerfs (par exemple douleurs postzoostériennes, polyneuropathie diabétique, radiculopathie à la suite d’une chirurgie du rachis, compression liée à une tumeur, neuropathie iatrogène) et les douleurs centrales liées à un dysfonctionnement du système nerveux central (douleurs de sclérose en plaques, liées à des séquelles d’accident vasculaire cérébralou à une lésion médullaire par exemple).
Elles se manifestent par des sensations de décharges électriques, de coups de poignard, une impression d’étau, des troubles de la sensibilité, des fourmillements, des engourdissements. Elles induisent des troubles de l’appétit et du sommeil, de la fatigue, altèrent la qualité de vie et sont source de dépression.
Le questionnaire DN4 est un outil validé permettant de les dépister.
À propos du traitement
Stratégie thérapeutique
Répondant mal ou du moins peu aux antalgiques classiques, leur soulagement fait appel à des traitements spécifiques tels que certains antidépresseurs (duloxétine, venlafaxine -hors AMM-, ou tricycliques) qui renforcent les contrôles inhibiteurs de la douleur et/ou à certains antiépileptiques (gabapentine en 1re intention, prégabaline en cas d’intolérance ou d’échec à la gabapentine) qui diminuent l’hyperexcitabilité neuronale impliquée dans l’allodynie et l’hyperalgésie.
L’utilisation en seconde intention de tramadol, ou en dernier recours de morphiniques, doit prendre en compte un risque d’abus et de mésusage et le risque d’interactions lorsque le tramadol est associé aux antidépresseurs.
Pour les douleurs focales, les emplâtres de lidocaïne sont proposés en 1re intention et les patchs de capsaïcine, en 2e intention à l’hôpital.
Difficiles à traiter, le patient ne doit pas s’attendre à une disparition complète des douleurs : l’objectif visé est un soulagement d’au moins 30 %.
En complément, des techniques non médicamenteuses comme la neurostimulation et les thérapies cognitivo-comportementales (visant à apprendre à vivre avec la douleur) peuvent être proposées par le médecin.
Conseils aux patients
Insister sur l’importance d’une bonne adhésion au traitement : c’est un traitement chronique qui doit être pris quotidiennement et non à la demande comme un antalgique classique. Expliquer au patient que les antidépresseurs et les antiépileptiques sont prescrits pour leur action antalgique propre et l’éduquer à bien respecter l’augmentation progressive des doses pour une meilleure tolérance. L’informer de leur délai d’action de plusieurs semaines.
Le sensibiliser sur certains effets indésirables comme notamment la somnolence qui doit faire déconseiller la consommation d’alcool et alerter sur les dangers liés à la conduite automobile.
Encourager la tenue d’un agenda des douleurs.
Article issu du cahier Formation du n°3557, paru le 12 avril 2025
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