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L’essentiel à retenir sur la DMLA
Retrouvez les informations principales de ce cahier Formation dédiée à la prise en charge de la dégénérescence maculaire liée à l’âge.
À propos de la pathologie
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une pathologie chronique à l’origine de lésions dégénératives qui altèrent l’aire centrale de la rétine, la macula.
Multifactorielle, elle fait intervenir des facteurs non modifiables (âge supérieur à 50 ans, génétique) et modifiables (tabagisme, obésité, alimentation pauvre en oméga 3 et riche en graisses saturées).
Les stades précoces sont généralement asymptomatiques. Ils peuvent évoluer vers des formes tardives associées à un retentissement sur la vision et dont on distingue deux types : la forme atrophique et la forme exsudative.
La forme atrophique, d’évolution lente, est liée à une dégénérescence progressive des photorécepteurs à l’origine d’une gêne à la lecture, en vision nocturne, suivie de l’apparition de taches limitant le champ visuel.
La forme exsudative correspond au développement de néovaisseaux et provoque une gêne visuelle brutale associée à des déformations des lignes. Son diagnostic est une urgence.
Dans les formes sévères, la vie quotidienne et l’autonomie sont fortement altérées.
À propos du traitement
La prise en charge repose sur un dépistage précoce, une surveillance régulière et l’éducation du patient.
Le dépistage précoce de la maladie ou de son aggravation permet de mettre en place des mesures hygiénodiététiques et, dans la DMLA exsudative, d’introduire rapidement un traitement reposant en première intention sur les anti-VEGF en injection intravitréenne : aflibercept (Eylea), brolucizumab (Beovu), faricimab (Vabysmo), ranibizumab (Lucentis et biosimilaires). Ce sont des médicaments d’exception dont la prescription est réservée aux ophtalmologues.
Les anti-VEGF permettent une stabilisation voire une amélioration de l’acuité visuelle les premiers mois ou années de traitement. Généralement, le traitement doit être répété dans le temps pour maintenir le bénéfice visuel. Après l’injection, les patients doivent signaler sans délai tout symptôme évocateur d’endophtalmie ou de décollement de la rétine : douleur oculaire, aggravation de la rougeur de l’œil ou du trouble visuel, augmentation des corps flottants, photophobie.
Aucun traitement médicamenteux n’est disponible dans les formes atrophiques de DMLA.
En cas de perte importante de l’acuité visuelle, une rééducation orthoptique associée à des aides visuelles et parfois à l’ergothérapie est proposée.
Conseils aux patients
L’autosurveillance au domicile se fait à l’aide de la grille d’Amsler (ou d’une grille de mots croisés), œil après œil, en gardant sa correction optique habituelle : elle est recommandée entre les consultations de façon hebdomadaire dans la forme exsudative.
L’arrêt du tabac, la prise en charge d’une obésité et des autres facteurs de risque cardiovasculaires sont préconisés.
Une alimentation riche en antioxydants, en pigments caroténoïdes (fruits et légumes), ainsi que la consommation d’acides gras oméga 3 (poissons gras, huiles végétales) sont également recommandées, notamment dans les formes précoces. Une supplémentation micronutritionnelle (vitamine C et E, zinc, lutéine, zéaxanthine, oméga 3) a notamment un intérêt pour réduire l’atteinte du deuxième œil et est également fréquemment proposée dans les formes précoces.
Article issu du Cahier Formation du n°3559 du 26 avril 2025
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