Ce champignon est-il toxique ?

Oui. Très fréquent dans les pinèdes sablonneuses landaises de septembre à décembre, le tricholome équestre (Tricholoma auratum, Tricholomatacées), ou Bidaou, tricholome des chevaliers, a longtemps été un comestible réputé. Mais, après le recensement de 12 cas d’empoisonnements entre 1992 et 2000 dans le Sud-Ouest de la France dont 3 cas mortels lors de dégustations rapprochées ou importantes en quantité, il est désormais considéré comme dangereux. Un arrêté ministériel en interdit la vente et l’importation sur l’ensemble du territoire français (décret du 19 septembre 2005, Journal officiel du 21 septembre 2005).

Après un délai de latence de 24 à 72 heures, une rhabdomyolyse peut apparaître, se manifestant par des douleurs musculaires, surtout au niveau des hanches et des épaules, une fatigue musculaire anormale et des sueurs sans fièvre qui nécessitent une consultation médicale en urgence. Dans les cas graves, les muscles respiratoires et cardiaques sont atteints, conduisant au décès.

Le chapeau de 5 à 10 cm de diamètre du tricholome équestre est campanulé, puis convexe et aplani, obtus ou un peu mamelonné. De couleur jaune soufre à verdâtre, il porte des fibrilles ou squamules brunes ou roussâtres plus espacées vers la marge enroulée et lisse. Les lamelles de couleur jaune citron sont épaisses, espacées, échancrées, cassantes. Les spores sont blanches. Le pied central, plus ou moins cylindrique, est assez court, épais, charnu, fibrilleux, de couleur jaune soufre teinté d’olivâtre ou de brunâtre. L’odeur est neutre, la saveur douce et agréable rappelant la noisette.

Sources : Guy Durrieu, Louis Chavant, «   A propos du Bidaou   », Association mycologique de Toulouse (associationmycologiquetoulouse.ups-tlse.fr/), mercredi 7   janvier 2009 ; «   Les signes d’une intoxication par les champignons   », Centre antipoison de Lille (cap.chru-lille.fr) ; Mycologie médicale, Christian Ripert, avril   2013.