La rectocolite hémorragique de Lydie Gestif

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Publié le 3 septembre 2022
Par Anne-Gaëlle Harlaut
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Lydie, 40 ans, souffre d’une rectocolite hémorragique depuis 12 ans. Après l’échec des aminosalicylés, de l’azathioprine puis d’un anti-TNF (infliximab), elle a été mise il y a 2 ans sous védolizumab. De nouveau en poussée et sous corticoïdes depuis plusieurs semaines, elle essaie un autre traitement.

Conseils complémentaires

Risque accru de thrombose veineuse profonde et d’événements cardiovasculaires majeurs lié au tofacitinib. Consulter en urgence en cas de signes d’embolie pulmonaire (notamment essoufflement soudain, difficultés a` respirer), de phlébite (douleur vive, gonflement, rougeur ou décoloration des membres) ou d’infarctus. Contraception. Utiliser une contraception efficace durant tout le traitement et au moins 4 semaines après son arrêt. En raison du risque de thrombose, les œstroprogestatifs ne sont pas indiqués ; les progestatifs purs ou un dispositif intra-utérin (DIU) au cuivre conviennent. Alimentation. Limiter les fibres et le lait selon la tolérance digestive. Pas de régime « sans sel » sauf indication médicale sous corticoïdes, mais réduire les graisses et sucres pour limiter leurs effets indésirables. Garder une alimentation variée, riche en protéines (viande maigre, œufs, etc.) jusqu’à rémission en raison d’un hypercatabolisme. Consommer des aliments riches : légumes verts cuits, lentilles, volaille, etc. Tabac. Facteur de risque cardiovasculaire, fumer peut imposer l’arrêt du traitement. Infections. Penser au vaccin annuel contre la grippe saisonnière et antipneumococcique tous les 3 à 5 ans. Consulter en cas de contact avec une personne atteinte de tuberculose et, immédiatement, lors de signes infectieux comme une fièvre, de la toux, des brûlures mictionnelles, des plaques cutanées (risque accru de zona), de l’herpès.

ACCOMPAGNER LA DISPENSATION

Xeljanz : avaler avec de l’eau avec ou sans nourriture. Si besoin, les comprimés peuvent être écrasés. La dose de 20 mg de tofacitinib par jour correspond à l’induction du traitement pendant 8 semaines avant réévaluation. En cas d’oubli de prise d’une dose, ne pas doubler la suivante et continuer le traitement comme prévu.

Prednisone : avaler le ou les comprimés en une prise, de préférence le matin, avec un peu d’eau ou au cours d’un repas. Rappeler que le traitement ne doit pas être interrompu brutalement.

TimoFerol : 2 comprimés matin et soir à avaler entier avec un verre d’eau sans les sucer ni les croquer, avant ou pendant le repas selon la tolérance digestive. Les selles peuvent se colorer en noir.

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