• Accueil
  • Conseils
  • Pathologies
  • Fièvre du Nil occidental : un cas autochtone détecté en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Fièvre du Nil occidental : un cas autochtone détecté en Provence-Alpes-Côte d’Azur

© Getty Images

Fièvre du Nil occidental : un cas autochtone détecté en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Publié le 31 juillet 2025 | modifié le 15 août 2025
Par Mathilde Combel
Mettre en favori

Le premier cas autochtone de virus West Nile vient d’être signalé en France métropolitaine pour cette année 2025, et plus précisément dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Le 29 juillet 2025, un premier cas autochtone d’infection par le virus West Nile a été confirmé en France métropolitaine. La personne concernée, identifiée en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, avait présenté les premiers symptômes dès le 15 juillet. Ce cas s’inscrit dans une dynamique de circulation accrue du virus observée depuis 2010 sur le pourtour méditerranéen français. À l’échelle européenne, la Grèce, l’Italie et la Roumanie ont également signalé des cas humains depuis le début de l’année, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

West Nile : rôle des moustiques et du changement climatique

Le virus West Nile est à l’origine de la fièvre du Nil occidental, une maladie transmise à l’homme par les moustiques du genre Culex, actifs en France métropolitaine de mai à novembre. Ces moustiques contractent le virus en piquant des oiseaux infectés, qui constituent les principaux réservoirs de l’infection. L’évolution des parcours migratoires de ces oiseaux, influencée par le changement climatique, contribue à l’augmentation des cas observée depuis 2010 sur le pourtour méditerranéen français. L’être humain, tout comme certains animaux – notamment les chevaux – n’est qu’un hôte accidentel du virus.

Dans un avis publié en avril 2024, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) a classé l’infection à virus West Nile, aux côtés de la dengue, parmi les risques sanitaires majeurs pour les cinq prochaines années.

Un dispositif de surveillance renforcé face au virus West Nile en France

Pour prévenir les formes graves de la maladie et sécuriser les produits issus du corps humain (dons de sang, dons d’organes, etc.), la France a mis en place un dispositif de surveillance pluridisciplinaire. Ce système associe les secteurs de la santé humaine, de la santé animale et les entomologistes (personnes étudiant les insectes). Il implique les professionnels de santé, les agences régionales de santé (ARS), les agences sanitaires, les laboratoires de référence et des centres d’expertise.

Publicité

Le volet humain repose sur le signalement obligatoire de tous les cas confirmés, qu’ils soient importés ou autochtones. Ce dispositif est renforcé par le transfert automatisé des résultats des principaux laboratoires de diagnostic et par une sensibilisation accrue des professionnels de santé durant la période d’activité des moustiques, soit du 1er mai au 30 novembre.