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Rapport parlementaire sur la ménopause : les pharmaciens en première ligne
Un rapport parlementaire remis le mercredi 9 avril propose 25 recommandations pour améliorer la prise en charge des 17 millions de femmes ménopausées en France. Ces mesures s’articulent autour de 3 axes principaux : l’information, la prise en charge sanitaire et l’adaptation des conditions de travail.
La ménopause : un enjeu de santé publique pourtant encore tabou
Ce rapport donne la parole aux principales concernées, en intégrant plus de 1 300 témoignages de femmes. Bien que la ménopause soit une étape naturelle de la vie des femmes, elle est souvent mal comprise et entourée de non-dits : « Le tabou, c’est aussi 1 personne sur 2 qui considère aujourd’hui la ménopause comme anxiogène et difficile à évoquer et 1 femme sur 2 qui n’ose même pas en parler à son partenaire. » explique la députée Stéphanie Rist.
L’importance du conseil officinal dans les troubles climatériques
Les pharmaciens d’officine sont fréquemment en première ligne pour informer leurs patientes sur la ménopause. Ils sont notamment sollicités pour des conseils sur les compléments alimentaires, souvent perçus comme une solution « naturelle » par opposition aux traitements hormonaux.
Cependant, bien que disponibles en vente libre, de nombreux compléments alimentaires n’ont pas prouvé scientifiquement leur efficacité et peuvent présenter des effets indésirables. « Les compléments alimentaires restent des produits transformés, qui ne bénéficient pas du même niveau d’encadrement que les médicaments », rappelle la mission parlementaire.
« Mon bilan prévention » : une nouvelle mission prometteuse
Le programme « Mon Bilan Prévention » offre une opportunité pour les pharmaciens d’informer les femmes à partir de 45 ans sur la ménopause et de les accompagner vers une prise en charge adaptée. Ce bilan, récemment mis en place, permet d’évaluer les risques et d’orienter vers d’autres professionnels de santé si nécessaire. En proposant ce dispositif, les pharmaciens peuvent jouer un rôle actif en aidant les femmes à mieux appréhender leurs symptômes et en les accompagner vers une prise en charge adaptée. « Les femmes pourraient ensuite être orientées vers une consultation longue avec un professionnel de santé formé sur la ménopause (gynécologue, médecin généraliste, sage-femme), qui disposerait alors d’un temps dédié pour un bilan complet de début de ménopause, qu’une consultation normale ne permet pas de réaliser » propose le rapport.
Renforcer la formation et l’information en officine
Les pharmaciens sont perçus comme un maillon précieux dans le parcours de soins lié à la ménopause. Néanmoins, il est important qu’ils soient formés les stratégies actuelles de prise en charge. « Aujourd’hui, en France, force est constatée que des solutions non médicales sur la ménopause existent et sont souvent trop peu connues des femmes concernées par la ménopause, à commencer par les évolutions de l’hygiène de vie à privilégier à partir de 45 ans » précise les parlementaires, précisant également que des traitements médicamenteux sont disponibles « sur lesquels les recommandations de santé publique datent de plus de 20 ans et conservent un ton alarmiste ».
Aussi, la Haute Autorité de santé (HAS) a été saisie pour actualiser les recommandations de prise en charge relatives aux traitements hormonaux de la ménopause. Elles devraient être publiées d’ici la fin de l’année 2025 ou le début de l’année 2026.
Le rapport suggère également la diffusion de supports de communication destinés aux patients en pharmacie et dans les cabinets médicaux. Ces outils aideraient les équipes officinales à ouvrir le dialogue avec leurs patientes.
En s’intégrant ainsi dans la chaîne de soin, les pharmaciens joueront un rôle déterminant dans l’amélioration de la qualité de vie des femmes pendant cette période de transition, loin d’être une fin en soi.
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