Infections à entérovirus : une vigilance accrue face à une circulation estivale en hausse

Comme chaque année dans le monde et plus particulièrement dans les zones tempérées, on observe une augmentation des infections à entérovirus en été et dans une moindre mesure en automne. Si la plupart des infections à entérovirus sont des méningites virales bénignes, certains cas peuvent s’accompagner d’atteintes neurologiques sévères. Face à l’actuelle recrudescence de ces infections, Santé publique France appelle à une vigilance des professionnels de santé, en particulier chez les très jeunes enfants.

Un pic de circulation des entérovirus attendu cet été

Depuis 2022, après une période de faible circulation rendue possible grâce aux gestes barrières contre la pandémie de Covid-19, les infections à entérovirus sont à nouveau en hausse. En 2024, 3 778 cas ont été recensés, avec un pic estival marqué proche de celui des années pré-Covid-19.

En 2025, bien que les cas déclarés soient encore faibles, une augmentation des passages aux urgences ainsi que des hospitalisations pour méningites virales depuis la fin du mois de mai suggère un pic estival imminent.

Une contagiosité importante, en particulier chez les enfants

Les infections à entérovirus sont très contagieuses et touchent souvent de nombreuses personnes de la même communauté, principalement les enfants. Les virus sont excrétés dans les selles ainsi que dans les gouttelettes salivaires : leur transmission est interhumaine et se fait par voie aérienne, en touchant une surface contaminée ou en ingérant de la nourriture/eau souillée.

Il existe différents types d’entérovirus responsables de plusieurs pathologies plus ou moins graves : maladies respiratoires, syndrome pieds-mains-bouche, angines, méningites etc.

Recommandations aux professionnels de santé

Les infections à entérovirus, bien que souvent bénignes, peuvent parfois entraîner des complications neurologiques, respiratoires, cardiaques ou digestives sévères. Face à cette recrudescence, les professionnels de santé sont invités à être vigilants devant des tableaux cliniques sévères, en particulier neurologiques, chez les nouveau-nés, les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.

Pour rappel, le traitement est purement symptomatique et les antibiotiques sont à proscrire. Enfin, le respect des règles d’hygiène, telles que le lavage des mains et la désinfection des surfaces, est essentiel pour prévenir la transmission de ces virus, à l’échelle individuelle comme collective.