Recours à l’IVG : la Drees révèle une hausse de 3 % en 2024

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Recours à l’IVG : la Drees révèle une hausse de 3 % en 2024

Publié le 26 septembre 2025 | modifié le 29 septembre 2025
Par Amélie Roussel-Dupré
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Dans son étude annuelle sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG), la Drees dénombre 251 270 IVG réalisées en 2024, soit une hausse de 3 % par rapport à 2023. La part des IVG pratiquées en ville augmente également avec un taux de 45 %. Dans l’ensemble, 8 IVG sur 10 sont médicamenteuses, dont 1 600 médicaments délivrés par les pharmacies d’officine.

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publie son étude annuelle sur les recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dont le nombre continue d’augmenter en 2024. Ainsi, la hausse du nombre d’IVG depuis 2022 se poursuit après la nette baisse en 2020 et 2021 en lien avec la pandémie de Covid-19.

Bilan 2024 : 251 270 IVG réalisées, soit 7 000 de plus qu’en 2023

Selon les données médico-administratives, 251 270 IVG ont été réalisées en France en 2024, soit 7 000 de plus qu’en 2023. Le taux de recours à l’IVG augmente ainsi de 3 % en 2024 pour atteindre 17,3 IVG pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans, contre 16,8 en 2023. Les taux de recours ont augmenté dans toutes les tranches d’âge. Par ailleurs, des disparités territoriales demeurent avec des taux variant du simple au quadruple entre les Pays de la Loire (12,4 ‰) et la Guyane (46,5 ‰).

Une pratique de ville en hausse 

Depuis l’autorisation d’une pratique hors établissement de santé en 2005, l’IVG est de plus en plus souvent réalisée de façon médicamenteuse, seule méthode autorisée en ville. Ainsi en 2024, la méthode médicamenteuse concerne 80 % de l’ensemble des IVG et 45 % des IVG sont pratiquées en ville. Par ailleurs, 64 % des IVG réalisées en établissement de santé sont pratiquées par voie médicamenteuse, l’autre part correspondant à la méthode instrumentale.

En officine, 1 600 médicaments délivrés

Depuis février 2022, dans le cadre des téléconsultations, les pharmaciens peuvent délivrer directement en officine les médicaments nécessaires aux IVG médicamenteuses sur ordonnance transmise par le prescripteur via messagerie sécurisée. Ainsi en 2024, près de 1 600 médicaments (mifépristone et misoprostol) ont été délivrés directement à la patiente par des pharmacies, dans le cadre d’une IVG en téléconsultation.

En pratique, le médecin doit mentionner sur l’ordonnance :

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  • le nom de l’établissement de santé (public ou privé) avec lequel une convention a été conclue pour la pratique de cet acte ainsi que la date de cette convention.
  • le nom de la pharmacie choisie par la patiente.

Cette délivrance se fait de manière anonyme et est remboursée à 100 %, sans avance de frais.