Sueurs froides

Sa précédente enquête avortée, il était évident que l’UFC-Que Choisir allait remettre le couvert. Et qu’il fallait redoubler de prudence. Au menu cette fois-ci, Aspirine Upsa vitaminée C et Rhinureflex. A priori, pas de piège. Mais tout comme l’association des deux médicaments, les résultats de l’enquête font mal. « Un pharmacien sur deux ne fait pas son travail correctement », retiennent les médias grand public qui relaient abondamment l’information.

La délivrance d’aspirine et d’ibuprofène n’est qu’un basique, une aimable répétition en regard des enjeux du futur. Un futur ambitieux pour les pharmaciens. Un futur dans lequel il faudra continuer à se positionner en spécialiste du médicament. Et le démontrer. Quand certains pharmaciens cesseront-ils de se comporter comme s’ils étaient en terrain conquis ? L’économie de l’officine est-elle si florissante pour se permettre de laisser filer le marché de l’automédication ?

L’important n’est pas l’échec, c’est ce que l’on en fait. Au risque de radoter, la recette ne change pas : jamais de vente de produits quel qu’il soit sans un conseil spontané, la mise en place de procédures qualité, la remise à niveau régulière des connaissances grâce à la formation continue. Et une grosse pincée d’intérêt pour son métier. Relevons ces défis ensemble.