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Publié le 21 janvier 2023
Par Laurent Lefort
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Les médecins libéraux ne sont pas contents. La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) a lancé un appel à la grève de la permanence des soins à compter du 23 janvier. Le 10 janvier, elle listait ses vœux pour 2023, parmi lesquels l’arrêt du financement par la Caisse nationale d’assurance maladie de l’installation des cabines de téléconsultation dans les pharmacies qualifiées d’exercice dégradé.

Pour le syndicat, dans la mesure où elles ne répondent pas aux demandes de suivi des patients en affection de longue durée sans médecin traitant – le principal problème actuellement -, elles n’ont donc pas à être financées par de l’argent public. Nouvelle salve contre la pharmacie le 18 janvier lors d’un Café Nile. Interrogé sur la substitution des biosimilaires, Franck Devulder, président de la CSMF, a répondu qu’il y était « farouchement opposé ». C’est en effet son droit le plus strict. Mais certains points de son argumentation font tousser. Notamment quand il estime que la substitution des biosimilaires par les pharmaciens « ne marchera pas » en raison de leur responsabilité si cette substitution entraîne des problèmes pour le patient. Cela fait déjà plus de 20 ans que les pharmaciens manipulent les médicaments génériques. Depuis quand ces milliers de principes actifs dispensés aux malades peuvent-ils être qualifiés d’anodins ? On demande désormais aux officinaux de vacciner, tester… Depuis quand les pharmaciens fuient-ils leurs responsabilités ?

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