Même le dimanche

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Publié le 13 octobre 2012
Par Laurent Lefort
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Après l’attaque de Philippe Even et Bernard Debré, voilà qu’une vingtaine de professeurs en médecine fustigent la politique française… du médicament. Parmi eux, Jean-François Bergmann, bien que vice-président de la commission d’AMM de l’ANSM (ex-Afssaps), critique vertement dans le Journal du dimanche du 7 octobre, l’absence de réaction de l’ANSM et de la HAS à la publication du brûlot des Prs Even et Debré. On ne peut pas lui donner tort sur ce coup là. Il en profite pour égratigner ses deux confrères, reprochant « les effets néfastes pour la santé publique de leurs informations. » Du coup, son groupe prône la création d’un « Formulaire national de thérapeutique », lequel définirait pathologie par pathologie les médicaments indispensables, éventuellement utiles, peu utiles ou inutiles. Comme le Pr Bergmann estime à vue de nez le nombre des spécialités « vraiment utiles » entre 600 et 1 000, peut-être tient-on là le titre d’un futur best-seller : « Le guide des 1 000 médicaments vraiment utiles ». Ces docteurs flingueurs ne s’arrêtent pas là. Experts en économie à leurs heures, ils affirment que la France pourrait payer les génériques « quatre fois moins cher ». Ils pointent notamment le fait que les pharmaciens achètent ces médicaments moins de 20 % du prix de la molécule de référence, alors qu’ils sont remboursés « entre 70 et 90 % de ce même prix ».

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