Confidence pour confidence

Le débat ne vous aura pas échappé. Des chercheurs, des économistes, des médecins, des associations, dont l’UFC-Que choisir, ont signé un manifeste le 24 janvier dernier pour demander l’accès aux données anonymisées de la CNAM. Leur but : éviter de nouveaux scandales sanitaires. Sauf que, quelques jours plus tard, le 4 février, le site d’actualité infirmier « Actusoins » livre une information qui fait froid dans le dos. Une inoffensive recherche de nom de praticien sur Google a suffi pour que des données médicales confidentielles du type « récidive de cancer » se retrouvent à l’air libre.

Il serait fâcheux que la même chose se produise en pharmacie et que des données « top secret » s’échappent de vos ordinateurs. Vous rêvez de vous lancer dans la vente de médicaments sur Internet ? Assurez-vous que les adresses IP de vos clients ne soient pas piratables, que les champs de renseignement (« Je suis épileptique », « Je suis enceinte ») soient totalement hermétiques. L’Ordre, qui s’intéresse tout particulièrement à la confidentialité des données, vient de rappeler que le secret professionnel est l’un des points les plus importants du code de déontologie des pharmaciens. Et, dans une société marchande, cela fait de vous des marchands pas tout à fait comme les autres…