Sous les meilleurs hospices

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Publié le 9 mars 2013
Par Laurent Lefort
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Les mauvaises langues n’ont plus qu’à ravaler leur salive car il y a des professionnels de santé satisfaits de l’action de Marisol Touraine. Mais ils sont à l’hôpital. Non, ils ne sont pas souffrants, ce sont les représentants des hospitaliers qui approuvent les engagements de la ministre de la Santé pour construire l’hôpital de demain.

Et ils ont bien raison, car tenter de redonner ses lettres de noblesse à l’hôpital public est tout à fait louable. Il faut juste franchir le stade des déclarations de bonnes intentions et passer à l’action, moyens financiers – pour peu qu’il y en ait encore – et humains à l’appui. Un seul exemple, celui des urgences et leur appel au secours. Il parlera aux parisiens qui savent à quel point l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris n’a jamais aussi bien porté son nom tant ses urgences ressemblent en quasi-permanence à une cour des Miracles. Cet exemple parlera hélas aussi aux Grenoblois, aux Strasbourgeois, aux habitants de Tourcoing, de Roubaix et d’ailleurs. Personnel débordé, services embolisés… Mais pas toujours par des patients qui ont une bonne raison de s’y trouver. Merci les épidémies de grippe ou de gastro ! Tout cela pour dire qu’il y a une belle carte d’« efficience » à jouer en trouvant le juste équilibre entre public et privé. Car notre système de santé est un tout.

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