L’ombre et la lumière

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Publié le 15 juin 2013
Par Laurent Lefort
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Parfaits, les pharmaciens l’ont été dans la gestion de la crise du Furosémide Teva. Toutes les chaînes de radio et de télé l’ont diffusé en boucle : c’est un pharmacien qui a repéré l’erreur, ce sont des pharmaciens partout en France qui ont recherché un par un leurs patients, qui ont fait du porte-à-porte en l’absence de réponse au téléphone. Conformes à l’idée qu’ils se font de leur métier, conformes à ce sens de l’écoute qui rassure tant les patients, conformes à ce dont a besoin notre système de santé : des pharmaciens « dispensateurs de vigilance ».

Derrière cette mise en lumière, le travail de l’ombre ne fait que commencer. Car, inutile de se faire des illusions, certains vont saisir la balle au bond pour faire de l’ « antigénéricanisme » primaire. L’enquête se poursuit, mais pour l’instant, il semble s’agir d’une dramatique et rarissime erreur de conditionnement. Et cela n’a rien à voir avec le fait que ce soit un médicament générique ou pas. Il va cependant vous falloir réexpliquer le bien fondé de la substitution, répondre encore et encore aux questions sur la sécurité des génériques. Des discussions à recevoir comme autant de marques de confiance à votre égard.

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