Des honoraires niaisés

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Publié le 23 novembre 2013
Par Laurent Lefort
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Certes, le malheur des uns ne fait pas forcément le bonheur des autres mais il permet au moins de relativiser. Au Québec, que l’on peut considérer, philosophiquement au moins, comme un modèle pour l’exercice pharmaceutique, la situation tourne au vinaigre pour les officinaux. Le point d’achoppement entre l’Association québécoise des pharmacies propriétaires et le gouvernement ? Une sombre histoire d’honoraires et de rémunération de 7 nouveaux services* prévus dans un projet de loi adopté en 2011. Les grandes lignes du scénario vous rappelleront peut-être quelque chose.

Cette loi doit permettre aux pharmaciens québécois d’effectuer certains actes jusque-là réservés aux médecins. En contrepartie, les pharmaciens peuvent exiger des honoraires allant jusqu’à 30 dollars. Sauf qu’il n’est pas simple – et c’est un euphémisme – de savoir qui, du régime d’assurance maladie du Québec, des assureurs privés ou du patient devra payer. Bref, l’entrée en vigueur de la loi devait avoir lieu le 3 septembre dernier, elle est repoussée au mieux à la fin de l’année. Au Québec non plus, on n’en voit pas le (cari)bout.

* « Prolonger l’ordonnance, l’ajuster, effectuer la substitution thérapeutique d’un médicament en situation de rupture d’approvisionnement, prescrire un médicament pour un problème de santé mineur lorsque aucun diagnostic n’est requis, prescrire un médicament pour une situation mineure lorsque le diagnostic est connu, administrer un médicament afin de démontrer l’usage approprié, prescrire et interpréter les analyses de laboratoire ».

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