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Salle de shoot : les approximations de l’Académie de pharmacie
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Dans un communiqué de presse diffusé le 10 mars, le Réseau français de réduction des risques réfute sévèrement les arguments de l’Académie de pharmacie, qui rendait en début de mois un avis négatif sur les salles de consommation à moindre risque.
En particulier, l’Académie avance que « certains pays comme la Suède ont supprimé les salles d’injection en raison de
leurs résultats peu convaincants ». Or, indique le Réseau, il n’y a jamais eu de salle de consommation en Suède… Et les
pays comme la Suisse, l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore le Canada, qui ont mis en place de tels dispositifs n’ont pour l’instant pas reculé. Bien au contraire, poursuit le Réseau. De nouvelles salles doivent ouvrir cette année au Danemark, au Luxembourg et en Espagne, indique t-il.
Autre point relevé par cette fédération nationale : l’Académie indique que « les rares études plutôt favorables à ce genre d’expérimentation concernent l’usage d’héroïne médicinale et non celui de drogues de la rue ». Le Réseau pointe un amalgame entre les deux dispositifs, les salles de consommation à moindre risque faisant l’objet d’études nombreuses et répertoriées.
Enfin, rappelle le Réseau, l’Académie avance le « nombre de centres de soins pour toxicomanes existant en France, avec
170 000 patients sous traitement substitutif », suggérant qu’il y a déjà beaucoup d’actions menées pour les usagers de drogues et que ces salles ne seraient pas nécessaires. « Probablement la méconnaissance de ce dispositif empêche les académiciens de nous donner le nombre exact de ces centres, et d’expliquer qu’ils reçoivent les patients alcooliques, addicts aux écrans, joueurs pathologiques, fumeurs de cannabis et autres addictions aux jeux d’argent. Ils oublient également le rôle tenu par les médecins de ville et par les pharmaciens d’officines. Ils oublient surtout que les salles de consommation existent justement pour ceux qui ne sont pas dans le système de soin », complète le Réseau.
Avant de conclure : « A lire son texte, l’Académie de pharmacie ne voulait pas rendre un avis scientifique. L’argumentaire
reprend point par point celui des opposants aux salles de consommation (…) La politique politicienne remplace un débat ouvert, pour un problème qui touche aux usages de drogues et à la tranquillité des riverains. »
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