Dépendance : les atouts d’un parcours gérontologique

Dépendance : les atouts d’un parcours gérontologique

Publié le 19 mai 2014 | modifié le 23 juillet 2025
Par Matthieu Vandendriessche
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Mettre en place un réel parcours de prévention gérontologique. Telle est la principale proposition du rapport  Vieillissement et dépendance de l’Académie nationale de médecine, rendu public le 19 mai.

Selon l’institution, 90 % des possibilités de traitement offertes par le gériatre sont utilisées à un stade trop tardif. « Il faut agir à un stade plus précoce comme on le fait en cancérologie ou en médecine vasculaire », estime l’Académie. Ainsi, l’accent serait mis sur la recherche des causes de fragilité (sarcopénie, perte de masse, etc), souvent réversibles à ce stade, ce qui devrait retarder la dépendance.

En pratique, lorsqu’une personne demande l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), les actions de repérage et de prévention devraient pouvoir être mises en place avant même le stade de dépendance, contrairement à ce qui se pratique actuellement, souligne l’institution.

Sur le modèle du questionnaire appliqué par le gérontopôle de Toulouse, le dépistage des états de fragilité peut être réalisé par le médecin généraliste. Les questions sont par exemple : « est-ce que la personne vit seule ? », « Se sent-elle plus fatiguée depuis moins de trois mois ? » ou « Se plaint-elle de problèmes de mémoire ? » Le dépistage de la fragilité doit intervenir dès le passage à la retraite.

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Le rapport de l’Académie de médecine préconise en outre d’inverser la tendance actuelle qui « privilégie la médicalisation plutôt que la recherche des causes sans toujours tenir compte de leurs conséquences sur le maintien de l’autonomie du sujet. »