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Loi Montebourg : concertation en cours avec la profession
Les trois syndicats de pharmaciens sont reçus tour à tour, cet été, au cabinet du ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg. Ce dernier veut entendre ce qu’ils ont à dire, alors qu’il prépare une loi visant à réformer les professions réglementées.
Le ministère de l’Economie, du redressement productif et du numérique multiplie les rendez-vous avec les syndicats de pharmaciens, dans la perspective d’une réforme des professions réglementées. Celle-ci sera introduite dans la future loi sur la croissance et le pouvoir d’achat, qui doit être présentée à la fin de l’été par le ministre Arnaud Montebourg.
Le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), Gilles Bonnefond, a été reçu mardi 22 juillet, pour la seconde fois dans ce cadre, par les services de Bercy. Il leur a rappelé que « la ligne rouge à ne pas franchir, c’est de considérer qu’il y a les médicaments qui restent en pharmacie et les autres. » Concernant l’objection sur le prix des médicaments, Gilles Bonnefond a rappelé qu’ils sont en France parmi les moins chers d’Europe. « Cependant, nous voulons pouvoir mieux négocier. Il faut permettre la rétrocession entre pharmaciens. C’était d’ailleurs une préconisation de l’Autorité de la concurrence », a t-il plaidé auprès des représentants d’Arnaud Montebourg.
Pour Gilles Bonnefond, la répartition démo-géographique des officines existe pour permettre l’égal accès au médicament sur le territoire, pas pour protéger les pharmaciens. Il se dit prêt à discuter sur des incitations fiscales permettant une restructuration du réseau. « Pour les zones en surdensité d’officines, on ne peut pas demander de restructurer en faisant des efforts d’un côté et de mettre le médicament en GMS de l’autre côté. »
Le président de l’USPO a réitéré son opposition à l’ouverture du capital des officines à des non pharmaciens. « A ce jour, tout comme l’ouverture du monopole, Bruxelles ne le demande pas », a t-il rappelé. Gilles Bonnefond a insisté sur la nécessité d’équiper les officines en matériel de télémédecine, permettant aux médecins d’évaluer une situation d’urgence à distance ou d’effectuer le suivi d’un patient chronique dans les zones qui le nécessitent. « Ce sujet les intéresse », a t-il relevé, lui permettant de montrer que les pharmaciens ne sont pas « une profession de rentiers qui ne bouge pas ».
Sur ces différents points, le plaidoyer de Gilles Bonnefond se rapproche des arguments déployés à son tour courant juillet par l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) à Bercy. Le syndicat avait demandé la mise en place d’incitations fiscales pour les regroupements d’officines et la possibilité de pratiquer des rétrocessions. L’UNPF avait insisté sur le fait que « les pharmaciens ne défendaient pas un monopole de situation, mais bien un monopole d’exercice lié à l’utilisation particulière des médicaments ».
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) doit être reçue par le cabinet d’Arnaud Montebourg mardi 29 juillet.
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