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Soins de proximité : encore trois semaines de négociation
Les représentants syndicaux de professionnels de santé réunis lors des 7e Rencontres de l’USPO le 1er octobre ont indiqué que les négociations sur les soins de proximité doivent encore durer 3 semaines. Aucune somme n’est encore avancée par l’Assurance maladie pour financer la coordination interprofessionnelle.
Les négociations sur les soins de proximité doivent aboutir d’ici à trois semaines, ont estimé les représentants professionnels présents aux 7e Rencontres de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), organisées à Paris le mercredi 1er octobre. Pour le moment, aucune dotation précise n’a été évoquée par l’Assurance maladie dans le cadre de ces négociations.
« Cette coordination prend du temps. Il faut que nous soyons rémunérés pour cela », estime Brigitte Bouzige, vice-présidente de l’USPO. D’autant plus, selon elle, que l’application des honoraires de dispensation en janvier 2015 « va mettre les pharmaciens dans la difficulté ».
Sur le terrain, les pharmaciens se trouvent au cœur de cette coordination – terme préféré à celui de coopération – avec médecins généralistes et infirmiers.
« On ne peut pas se passer des pharmaciens, indique Annick Touba, présidente du syndicat infirmier SNIIL. On passe parfois à la pharmacie chercher médicaments et dispositifs médicaux. On s’entend sur ce qu’on veut pour les patients ».
Pour les médecins, cette coordination est également devenue une évidence. « Nous ne pouvons plus travailler autrement », estime Claude Leicher, président du syndicat MG-France.
« Cette coordination donne des résultats spectaculaires sur l’amélioration de la qualité des soins », juge Pierre de Haas, président de la Fédération française des maisons et pôles de santé. L’intérêt est également financier. « L’organisation en maisons de santé permet d’économiser trois fois ce qu’elle coûte, soit 150 000 euros pour un investissement de 50 000 euros », évalue t-il.
Cette volonté de travailler ensemble ne cache pas des désaccords. Vous nous faites peur quand vous parlez de vaccination », avoue Annick Touba. Quant à Claude Leicher, il s’insurge contre le projet de loi santé qui « prévoit de déléguer les actes les plus simples aux pharmaciens et aux infirmiers, tandis que les consultations lourdes vont nous rester. Chez les médecins, cela peut générer une angoisse d’ordre existentiel et économique ».
Quant aux maisons de santé, pharmaciens et infirmiers y voient quelques inconvénients, là où les praticiens ne leur trouvent que de l’intérêt. Pour Claude Leicher, il s’agit d’une demande de la majorité des jeunes médecins et aussi des élus locaux. « Ne reproduisons pas l’erreur des transferts massifs des officines vers les grandes surfaces. Attention de ne pas déstabiliser le maillage des pharmaciens par des transferts intempestifs vers des maisons de santé », rappelle pour sa part Brigitte Bouzige.
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